dimanche 21 juin 2015

Disparition des abeilles : les pesticides ne sont pas les seuls responsables

Ces insectes pollinisateurs meurent aussi à cause des fleurs et de l'attaque d'un parasite appelé le « vampire des abeilles ». 

Pascal Berthelot | 18 Juin 2015

 Les abeilles souffrent aussi de la disparition des fleurs... (Photo schnuddel/iStock)

En Europe, 15% des variétés d’abeilles sont sur la liste rouge des insectes pollinisateurs menacés de disparition. Aux Etats Unis, Barack Obama lui-même est inquiet.
30% des abeilles ont disparu en 2014
 

C’est trois fois plus que la normale dans la vie d’une ruche. Le syndrome d’effondrement des colonies frappe aussi en Europe, et particulièrement en France. Ségolène Royal a annoncé le 20 mai un plan pour sauver les abeilles. Les apiculteurs saluent un pas dans le bon sens (fauchage tardif des herbes et des fleurs au bord des routes) mais trop timide à leurs yeux (pas de nouvelles interdictions de pesticide).

 Le vampire des abeilles

L’enjeu est vital car 30% de notre alimentation végétale est fécondée par les abeilles, ses cousins bourdons et autres 900 insectes pollinisateurs recensés en Europe. Ce sont essentiellement les fruits et les légumes qui ne pourraient pas survivre sans abeilles.

La survie des abeilles est beaucoup plus complexe qu’on ne l’imagine. Les pesticides ont un rôle - c’est désormais une certitude. Plusieurs études scientifiques de l’Inra (Institut National de la Recherche Agronomique) le démontrent. Les néonicotinoïdes, pesticide qu’on utilise surtout pour enrober la semence avant de l’enfouir en terre, affaiblissent le système immunitaire des abeilles et les désorientent. Les abeilles contaminées ne retrouvent plus le chemin de la ruche et meurent seules, parfois à quelques mètres de leurs congénères.

Ces pesticides sont interdits dans l’Union Européenne jusqu’à la fin de l’année 2015 et la France demande le renouvellement de ce moratoire. Mais il n’y a pas que les pesticides ! D’ailleurs, l’interdiction du Gaucho, du Régent et de plusieurs néonicotinoïdes n’ont pas entrainé de regain visible des populations d’abeilles.

Les scientifiques du monde entier, à leur quasi unanimité, sont aujourd’hui unanimes pour dénoncer deux autres causes (au moins) à la disparition brutale des abeilles depuis le début des années 1990 : un parasite surnommé « le vampire des abeilles » et la disparition des fleurs.

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