Publié le 22/06/2015
Dans l’œil du cyclone à cause de la mortalité des abeilles, les néonicotinoïdes sont aussi employés pour la culture de la betterave. Aucun résidu dans le sucre selon les agronomes.
La France et l’Europe s’inquiètent de l’usage des néonicotinoïdes, cette famille d’insecticides suspectée de favoriser la surmortalité des abeilles. À tel point que la généralisation de leur interdiction pourrait intervenir en janvier 2016. Les défenseurs de ce produit phytosanitaire dénoncent une injuste stigmatisation, née de la mort des abeilles « aux origines diverses ».
Les néonicotinoïdes sont notamment utilisés pour la culture de la betterave, pour combattre des pucerons vecteurs d’une jaunisse virale, susceptible de réduire de 25 à 30 % la production en cas de ravage. Le procès public fait aux néonicotinoïdes est considéré comme mauvais par les agriculteurs de Picardie, l’une des premières régions productrices de betteraves.
C’est ainsi que le 22 mai dernier à Amiens (Courrier picard du 24 mai), le syndicat des betteraviers de la Somme déclarait, solennel : « les planteurs ne pourraient pas comprendre que soient remis en cause les traitements de semences à base de néonicotinoïdes, compte tenu des spécificités de la betterave et l’absence de solutions alternatives efficaces plus favorables à l’environnement ».
Quelle est la position de Tereos sur les néonicotinoïdes ? La question a été posée lors de l’assemblée générale du groupe sucrier le 9 juin à Paris ? « C’est un produit indispensable à la betterave et certains font un mauvais procès écologique. Nous sommes complètement en phase avec la profession », répond Thierry Lecomte, le président du comité de surveillance. Question naïve, y a-t-il un risque quelconque à manger du sucre fabriqué à partir d’une betterave traitée aux néonicotinoïdes ? « Non et trois fois non, aucun résidu ne persiste, ni dans le sucre, ni dans la betterave récoltée, ni dans la pulpe », assure Jean-Michel Chassine, responsable du service agronomique de Tereos.
Qui accepte d’entrer dans le détail sur un sujet hautement technique. Le traitement de semences par néonicotinoïdes se fait après les semis, pendant trois mois, du 15 mars au 15 juin. Deux substances sont autorisées, 90 grammes à l’hectare d’imidaclopride ou 60 grammes sur 10 000 m2 de thiaméthoxame. Ce sont deux des cinq molécules de la famille des néonicotinoïdes autorisée actuellement en France.
« C’est à la levée de la plantation que le virus de la jaunisse peut faire des dégâts. Après trois mois, la betterave est suffisamment développée pour supporter le virus, explique l’agronome Jean-Michel Chassine. « Si ce produit-là était interdit pour la betterave, les planteurs seraient bien désarmés. Et le risque environnemental serait plus grave avec un traitement généralisé par une pulvérisation plus globale », poursuit-il.
L’avis du directeur scientifique adjoint de l’Institut national de recherche agronomique, l’Inra, (lire ci-contre) est aussi précieux. « Les molécules à effet systémique (traitement de semence) sont absorbées par la plante qui progressivement les métabolise et les dégrade. Avec la betterave, il y a tout le temps entre les semis de mars et septembre-octobre pour l’absorption et la dégradation », explique Christian Huyghe qui est aussi chef du projet Aker, « investissement d’avenir », dédié à la betterave sucrière. « Il faut arrêter de culpabiliser l’agriculteur qui ne fait pas n’importe quoi, qui agit selon la réglementation et qui est le premier exposé ».
Source: http://www.courrier-picard.fr/region/agroalimentaire-le-sucre-garanti-sans-pesticides-ia0b0n591326
Dans l’œil du cyclone à cause de la mortalité des abeilles, les néonicotinoïdes sont aussi employés pour la culture de la betterave. Aucun résidu dans le sucre selon les agronomes.
La France et l’Europe s’inquiètent de l’usage des néonicotinoïdes, cette famille d’insecticides suspectée de favoriser la surmortalité des abeilles. À tel point que la généralisation de leur interdiction pourrait intervenir en janvier 2016. Les défenseurs de ce produit phytosanitaire dénoncent une injuste stigmatisation, née de la mort des abeilles « aux origines diverses ».
Les néonicotinoïdes sont notamment utilisés pour la culture de la betterave, pour combattre des pucerons vecteurs d’une jaunisse virale, susceptible de réduire de 25 à 30 % la production en cas de ravage. Le procès public fait aux néonicotinoïdes est considéré comme mauvais par les agriculteurs de Picardie, l’une des premières régions productrices de betteraves.
C’est ainsi que le 22 mai dernier à Amiens (Courrier picard du 24 mai), le syndicat des betteraviers de la Somme déclarait, solennel : « les planteurs ne pourraient pas comprendre que soient remis en cause les traitements de semences à base de néonicotinoïdes, compte tenu des spécificités de la betterave et l’absence de solutions alternatives efficaces plus favorables à l’environnement ».
Quelle est la position de Tereos sur les néonicotinoïdes ? La question a été posée lors de l’assemblée générale du groupe sucrier le 9 juin à Paris ? « C’est un produit indispensable à la betterave et certains font un mauvais procès écologique. Nous sommes complètement en phase avec la profession », répond Thierry Lecomte, le président du comité de surveillance. Question naïve, y a-t-il un risque quelconque à manger du sucre fabriqué à partir d’une betterave traitée aux néonicotinoïdes ? « Non et trois fois non, aucun résidu ne persiste, ni dans le sucre, ni dans la betterave récoltée, ni dans la pulpe », assure Jean-Michel Chassine, responsable du service agronomique de Tereos.
Qui accepte d’entrer dans le détail sur un sujet hautement technique. Le traitement de semences par néonicotinoïdes se fait après les semis, pendant trois mois, du 15 mars au 15 juin. Deux substances sont autorisées, 90 grammes à l’hectare d’imidaclopride ou 60 grammes sur 10 000 m2 de thiaméthoxame. Ce sont deux des cinq molécules de la famille des néonicotinoïdes autorisée actuellement en France.
« C’est à la levée de la plantation que le virus de la jaunisse peut faire des dégâts. Après trois mois, la betterave est suffisamment développée pour supporter le virus, explique l’agronome Jean-Michel Chassine. « Si ce produit-là était interdit pour la betterave, les planteurs seraient bien désarmés. Et le risque environnemental serait plus grave avec un traitement généralisé par une pulvérisation plus globale », poursuit-il.
L’avis du directeur scientifique adjoint de l’Institut national de recherche agronomique, l’Inra, (lire ci-contre) est aussi précieux. « Les molécules à effet systémique (traitement de semence) sont absorbées par la plante qui progressivement les métabolise et les dégrade. Avec la betterave, il y a tout le temps entre les semis de mars et septembre-octobre pour l’absorption et la dégradation », explique Christian Huyghe qui est aussi chef du projet Aker, « investissement d’avenir », dédié à la betterave sucrière. « Il faut arrêter de culpabiliser l’agriculteur qui ne fait pas n’importe quoi, qui agit selon la réglementation et qui est le premier exposé ».
Source: http://www.courrier-picard.fr/region/agroalimentaire-le-sucre-garanti-sans-pesticides-ia0b0n591326
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