Un virus zombifie des coccinelles au profit d'une guêpe
Pour
la première fois, des chercheurs français ont démontré l'implication
d'un virus dans une stratégie de manipulation parasitaire
Il existe de nombreux parasites capables de modifier le comportement de leur hôte. Comme ce champignon qui prend le contrôle du système nerveux des fourmis pour assurer sa survie. Les
relations entre un parasite et son hôte, particulièrement fascinantes,
font d'ailleurs l'objet de nombreuses recherches. À l'image de celle
menée par une équipe de chercheurs du CNRS, de l'IRD (Institut de
recherche pour le développement) et des universités de Perpignan,
Montpellier et Montréal. Dans leur étude, les chercheurs ont démontré
qu'une guêpe parasitoïde (Dinocampus coccinellae) injecte un virus dans une coccinelle (Coleomegilla maculata).
Ce qui la transforme en "zombie garde du corps". D'après ces
scientifiques c'est la première fois que l'implication d'un virus dans
une stratégie de manipulation parasitaire est démontrée. Les résultats
de leurs travaux ont été publiés dans Proceedings of the Royal Society B.
C'est en étudiant le parasitisme pratiquée par une guêpe parasitoïde au
détriment de la coccinelle maculée que les auteurs de l'étude ont pu
identifier le rôle d'un virus dans le changement de comportement de la
coccinelle. Ce virus est injectée dans la coccinelle par la guêpe avec
son œuf. Ensuite, le virus se développe à l'intérieur de la larve de la
guêpe, qui se nourrit des fluides de la coccinelle. Puis, 20 jours plus
tard, quand la larve émerge de l'abdomen de la coccinelle, le virus
infecte cette dernière, provoquant une paralysie. Une fois immobilisée,
la coccinelle monte la garde sur le cocon que la larve a tissée entre
ses pattes.
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