LE MONDE
| 20.01.2017 Par Pierre Le Hir
C’est une nouvelle mise en garde sur les risques associés aux nanoparticules, ces particules lilliputiennes présentes dans de multiples produits de consommation courante, notamment alimentaires. Une étude sur des rats conduite par des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), publiée vendredi 20 janvier dans Scientific Reports, met en évidence un effet non seulement délétère pour le système immunitaire, mais aussi possiblement cancérogène du dioxyde de titane (TiO2), un additif très courant, utilisé par les industriels en Europe sous l’appellation E171. Même si les scientifiques soulignent que leurs résultats ne sont pas directement transposables à l’homme, il n’en s’agit pas moins d’une sérieuse alerte sanitaire à l’adresse des consommateurs et des pouvoirs publics.
Sous forme nanoparticulaire, le TiO2 est incorporé à de
nombreux produits de la vie quotidienne, comme les cosmétiques, les
dentifrices, les crèmes solaires et diverses formulations
pharmaceutiques, mais aussi les peintures ou les matériaux de
construction. Dans le secteur agroalimentaire, on trouve du E171,
notamment dans les bonbons, les biscuits, les produits chocolatés ou les
gommes à mâcher. En juin 2016, l’association Agir pour l’environnement
avait révélé sa présence dans des biscuits LU, des chewing-gums Malabar
et de la blanquette de veau William Saurin. Tout récemment, le
19 janvier, elle a montré qu’il y en avait également dans les bonbons
Têtes brûlées et les chewing-gums NEW’R de Leclerc.
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