L’agriculture et l’eau ne font pas souvent bon ménage. L’Organisation
des nations unies pour l'agriculture et l'alimentation vient de tirer la
sonnette d’alarme. La croissance de la population et l'expansion
économique font de plus en plus pression sur les ressources en eau
douce. L'agriculture utilise déjà 70% des prélèvements mondiaux d'eau
souterraine, sachant que la demande alimentaire est appelée à augmenter
d'au moins 50% d'ici 2050.
Avec un meilleur traitement des eaux usées, des sources en eau alternatives et non conventionnelles peuvent aider à atténuer le problème de concurrence d'accès aux ressources.
«Les eaux usées peuvent être utilisées sans risque dans la production agricole à condition qu'elles soient correctement gérées», a indiqué jeudi la FAO sur son site. Et relève la nécessité d'arrêter de considérer les eaux usées comme des déchets pour plutôt les voir comme des ressources pouvant être utilisées pour cultiver ou encore pour lutter contre les pénuries d'eau dans le secteur agricole. Lors de la réunion, jeudi, à Berlin (Allemagne) dans le cadre du Forum mondial pour l'alimentation et l'agriculture, les experts ont également traité de la manière dont les pays appréhendent ce défi et les dernières tendances concernant l'utilisation des eaux usées dans la production agricole. Selon Marlos de Souza, de la Division des terres et des eaux de la FAO, la réutilisation des eaux usées pour l'irrigation s'est révélée efficace lorsqu'elle est effectuée à proximité des villes où ces eaux sont largement disponibles et où il existe un marché pour les produits agricoles. «Cette pratique, depuis longtemps utilisée par les petits exploitants agricoles, peut également être adoptée dans les zones rurale», explique M. De Souza, ajoutant que les eaux usées peuvent être bien gérées et utilisées sans risques et ce, conformément aux conditions locales.
Longtemps considérées comme problématiques, les eaux usées municipales font maintenant partie des alternatives visant à lutter contre les pénuries d'eau.
L'eau est évidemment indispensable pour la production alimentaire et les pénuries croissantes de cette importante ressource naturelle —appelées à s'intensifier en raison du changement climatique—conditionnent grandement le fait que l'humanité sera ou non encore capable de se nourrir par elle-même. Par ailleurs il y a de préciser que de plus en plus de pays faisant face à une hausse des pénuries d'eau - l'Egypte, la Jordanie, le Mexique, l'Espagne et les Etats-Unis, note la FAO, ont exploré plusieurs options.
Fouad Irnatene
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