Pour ne point compter que sur les hydrocarbures, l'Algérie a besoin d'études dans le domaine agricole: tâche confiée au Bneder.
Plusieurs
cadres et spécialistes du Bureau national d'études pour le
développement rural (Bneder) ont pris part à une série de réunions
qu'organise le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de
la Pêche. C'est ainsi que les divers spécialistes dont Abbas Saïd, ont
fait partie du groupe de travail sur l'identification et la cartographie
des zones favorables à la pratique d'irrigation d'appoint des céréales
qui a eu lieu le mardi 26 janvier dernier à l'Institut technique des
grandes cultures (Itgc). Un jour plus tard, c'était au tour de Alès
Rachid et Drioueche Moufid qui ont participé activement aux ateliers sur
la filière oléicole organisés au niveau de l'Institut technique de
l'arboriculture fruitière et de la vigne (Itafv) à Tessala El-Merdja.
Selon
le site du Bneder, les réunions se sont poursuivies le 30 janvier, au
siège de l'Inraa avec la filière avicole, ainsi que sur le développement
des productions fourragères, le lendemain au même institut. Hier, c'est
au tour des viandes rouges d'être l'objet d'une réunion de travail
présidée par le ministre. Ainsi, l'apport des chercheurs est sollicité
dans divers domaines comme les viandes, le fourrage et les légumes.Le Bneder a aussi réalisé plusieurs études dans le domaine du développement du milieu rural, la mise en place de projets d'aménagement hydro-agricoles et de mise en valeur des terres par la concession. D'autres projets de nature pédologique, agronomique et d'élevage font également partie des réalisations du Bneder.
Entre 1983 et 1996, le Bneder a élaboré les schémas d'aménagement de 19 bassins versants ainsi que des aménagements hydro-agricoles et des études agro-pédologiques. Il a également été associé dans la conduite d'études d'impact sur l'environnement et de construction de grands ouvrages (barrages, liaisons de l'autoroute Est-Ouest, unités industrielles). Plusieurs régions d'Algérie ont bénéficié de l'expertise du Bneder à travers l'élaboration de programmes de mise en valeur des terres et de développement agricole généraux ou spécifiques: oléiculture, phoeniciculture, viticulture, aquaculture, etc. L'expertise du Bneder dans le secteur économique s'est également manifestée par des études en matière de finances, du crédit, de la commercialisation, de l'organisation des marchés, ainsi que des enquêtes au niveau national (inventaire des forêts, steppe, élevage, enquêtes de proximité,...) et leur traitement informatisé. Pourtant, selon Mustapha Benhamou, qui a dirigé le Bneder dans les années 1980, il était très difficile de proposer la création d'un quelconque établissement pour le secteur de l'agriculture en 1975. Selon lui, il a fallu faire un travail en profondeur pour convaincre les ministres réticents du gouvernement, en justifiant que le secteur avait un besoin pressant d'un bureau d'études spécifique qui aurait pour mission de réaliser les études liées aux actions de développement des différents plans.
L'idée a fait son chemin, et en 1976 le ministre de l'Agriculture et de la Révolution agraire réussit à introduire un projet de création d'un établissement selon le statut d'Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) dénommé le Bneder. Au bout de deux années de travail, le portefeuille des études s'étant considérablement agrandi, avec l'obligation faite à tous les ministères qui avaient des études en milieu rural, de les confier au Bneder.
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