Une étude sur l’amélioration des conditions
d’élevage en zones sahariennes est en cours d’élaboration par le Centre
national d’études et d’analyses pour la population et le développement
(CENEAP), a-t-on appris mardi auprès du commissariat au développement de
l’agriculture en régions sahariennes (CDARS) à Ouargla.
Cette étude, réalisée à 50%, porte sur la réalisation d’un travail
précis et exhaustif sur la situation de l’élevage camelin à travers neuf
wilayas sahariennes, détenant 98% de ce type d’élevage du pays, à
savoir Tindouf, Adrar, Tamanrasset, Illizi, El-Oued, Biskra, Ouargla,
Ghardaïa et Béchar.
L’étude en question, qui concerne également d’autres communes relevant
de wilayas semi-arides, à l’instar de Naâma, El-Bayadh, Laghouat, Djelfa
et Tébessa, ciblera une superficie représentant 15% de zones de pacage,
estimées deux (2) millions km2, a précisé le responsable des études et
de la programmation au CDARS, Sadek Tidjani.
Les régions ciblées par cette étude ont connu ces dernières années un
développement sensible de la richesse cameline estimée à près de 336.000
camélidés, à leur tête la wilaya de Tamanrasset avec un effectif de
86.000 têtes, suivie de Tindouf (55.000) et Adrar (49.000).
Selon le chef du projet, Slimane Hannachi, cette étude constitue une
opportunité pour l’échange d’informations avec les éleveurs et d’avoir
une idée précise des moyens disponibles dans chaque wilaya, en vue de
soulever des recommandations en adéquation avec la situation économique
des régions ciblées.
Elle devra permettre aussi, a-t-il ajouté, de faire un diagnostic
approfondi des parcours sahariens et semi-sahariens, en vue d’avoir une
bonne visibilité des activités pastorales, l’indentification des
éleveurs et des aires de pacage, ainsi que l’étude de la qualité du
couvert végétal dans ces régions pour bien orienter les stratégies de
leur développement.
Pour M. Hannachi, l’élevage dans ces régions n’a pas suscité tout
l’intérêt voulu, qui est allé plutôt vers l’extension des superficies
agricole par la mise en valeur dans ces régions, d’où la nécessité,
selon lui, d’une réflexion sur les voies et moyens à adopter pour le
développement de cette filière.
Cette nouvelle vision devra permettre à la fois de développer de
nouvelles activités dans la mise en valeur agricole, de peupler ces
régions par le développement d’activités agro-pastorales, sachant que
près de 80% de la population dans le Sud-est du pays sont concentrés au
niveau des chefs-lieux des wilayas, a-t-il expliqué.
Selon le responsable, l’étude en question, qui a accusé un certain
retard, est scindée en plusieurs phases, allant du diagnostic et de
l’identification des zones de pacage, à l’étude du couvert végétal
fourrager et des espèces animales qui y évoluent, en plus de l’étude des
mutations sociologiques et autres.
L’étude qui prévoit également l’analyse des contraintes entravant
l’activité d’élevage camelin et les propositions et stratégies de
développement de cette filière, devra constituer, une fois finalisée,
une feuille de route pour l’orientation et la rationalisation des
interventions des pouvoirs publics dans ces régions, a-t-on indiqué.
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