Publié le 26/11/2015
Prenant part, jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3
de la Radio Algérienne, le chercheur et Directeur Adjoint de l’Institut
national de recherche agronomique, estime que l’Algérie possède les
capacités de réaliser son autosuffisance au plan alimentaire, mais non
pas d’être exportatrice.
Pour appuyer ses propos, M. Salah Chouaki met en avant certaines
contraintes objectives, dont celle relative au climat, mais aussi, aux
insuffisances latentes en matière de travaux de recherche, le pays ne
disposant actuellement que de 160 chercheurs agronomes dotés, par
ailleurs, de faibles moyens matériels.
Il estime que le pays possède des potentialités pour produire pour ses
propres besoins, mais à la condition, toutefois, d'axer ses efforts sur
la valorisation de son patrimoine génétique, végétal et animal. A cet
effet, il propose de créer un Comité mixte de réflexion réunissant des
chercheurs et des producteurs « afin d’amener les secteurs agricole,
industriel et la recherche à agir en commun ».
De la politique de renouveau rural mise en œuvre depuis plusieurs années
déjà, l’intervenant considère que par certains de ses aspects, « elle
laisse à désirer ». Pour qu’elle réussisse pleinement, il estime
fondamental d’y associer les populations ciblées et de les accompagner
dans la mise en œuvre des projets initiés à leur intention.
D’un autre coté, le représentant de l’INRA tient à signaler que de
sérieux efforts restent, en outre, à entreprendre pour développer la
production de semences en Algérie, le pays restant dépendant pour 90% de
l’importation pour ses besoins. « Nous possédons un réservoir de
semences adaptées qui ne demande qu’à être valorisé et développé »,
assure-t-il.
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