Publié le 15/11/2015
Le gouvernement mise, désormais, sur des investissements privés massifs pour accélérer la croissance du secteur agricole, affirme le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, dans un entretien accordé à l'APS.
Ferroukhi inaugure la fête traditionnelle de la datte
300.000 quintaux de dattes seront exportés
De notre envoyée spéciale à Biskra : Kafia Aït Allouache
Un indicateur géographique pour la reconnaissance avec l’intitulé « Deglet Nour » de Tolga sera mis en place en fin d’année où la première quantité sera vendue pour faciliter la reconnaissance du produit ainsi que sa qualité. Cette initiative touchera en premier lieu 10 régions de la wilaya de Biskra pour être généralisée à d’autres régions par la suite. «C’est un moyen qui permet au consommateur de reconnaître le produit national que ce soit en Algérie ou même à l’étranger. Cela permet de donner de la valeur à nos produits», a fait savoir, hier, Sid Ahmed Ferroukhi, lors d’un point de presse. Il a mis l’accent sur la nécessité d’organiser la filière ainsi que l’organisation de l’exportation. « Il temps de mieux exploiter les 160.000 ha existants», explique-t-il. La filière phœnicicole compte l’exportation de la datte pour atteindre 30 millions de quintaux par an, sachant que le premier semestre de la même année il a été enregistré l’exportation de 19 millions de quintaux, par rapport à l’année écoulée qui a enregistré l’exportation de plus de 26 millions de quintaux, selon les déclarations du ministre, qui précise que les capacités existent. Il a précisé que la production a atteint 10 millions de quintaux pour 2015. «La production de la datte évolue d’année en année, notamment son emballage qui est vraiment moderne.
K. A. A.
EL MOUDJAHID - QUOTIDIEN NATIONAL D'INFORMATION Edité par l'EPE - EURL El MOUDJAHID - 20, Rue de la Liberté - Alger - Algérie
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Le gouvernement mise, désormais, sur des investissements privés massifs pour accélérer la croissance du secteur agricole, affirme le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, dans un entretien accordé à l'APS.
Le gouvernement mise, désormais, sur des investissements privés
massifs pour accélérer la croissance du secteur agricole, affirme le
ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid
Ahmed Ferroukhi, dans un entretien accordé à l'APS. "Pour réhabiliter le
rôle de l'agriculture et l'intégrer dans l'économie nationale, il faut
chercher des accélérateurs de croissance. Auparavant, l'accélérateur de
croissance est le soutien de l'Etat, mais aujourd'hui, ce soutien n'est
plus suffisant. Il nous faut désormais un investissement privé massif
qui va jouer le rôle de locomotive", explique-t-il. Pour faire un saut
significatif en matière d'augmentation de la production et, par
ricochet, réduire la facture des importations alimentaires, l'Etat veut
attirer les industriels, les producteurs potentiels et les investisseurs
privés disposant de financements conséquents. Citant l'exemple des
céréales dont les importations pèsent lourdement sur la facture
d'importation du pays, le ministre considère qu'il n'est plus possible
de compter uniquement sur les petits céréaliculteurs qui dépendent du
soutien et des moyens de l'Etat pour produire. "La filière céréales
compte environ 600.000 producteurs, mais très peu d'entre eux disposent
de gros moyens (financiers et matériels). En conséquence, nous ne
pouvons espérer aller très vite au niveau souhaité. Nous voulons de
grands projets", insiste-t-il même s'il admet que les petits exploitants
ont toujours un rôle à jouer pour améliorer la productivité. C'est dans
ce sens que le ministre a récemment réuni des transformateurs de blé
pour les inciter à participer à cet effort et à promouvoir la création
de réseaux avec les agriculteurs à l'instar de certains industriels qui
ont mené une expérience similaire à Sétif, Guelma et Constantine. Ces
industriels ont entrepris d'accompagner les agriculteurs en mettant à
leur disposition des ingénieurs agronomes pour leur inculquer des
techniques de production leur permettant de produire du blé de qualité.
"Nous voulons généraliser ce mode de travail", souligne M. Ferroukhi en
souhaitant attirer le maximum d'industriels que l'Etat est prêt à aider
et à leur attribuer des terres dans le cadre de la mise en valeur au
Sud, dans les hauts plateaux, et à établir des partenariats avec des
concessionnaires de terres relevant du domaine privé de l'Etat. "Nous
avons plus de 500 minotiers qui ne font pas grand chose. Nous voulons
que les industriels, disposant de capacités financières suffisantes,
entrent en jeu et produisent eux-mêmes leur matière première pour ne pas
dépendre des achats de l'Etat de l'extérieur", espère-t-il.
Le lait et la viande rouge, d'autres chevaux de bataille
Outre les transformateurs de blé, les laiteries doivent aussi "mettre
la main à la pâte" et contribuer à réduire les importations de la poudre
de lait, sachant que le gouvernement vient de débloquer plus de 200
milliards de DA pour la filière laitière dont 25 milliards de DA
destinés à l'investissement privé. "Nous avons fait nos calculs pour
arriver, d'ici cinq ans, à 0% de poudre de lait importée utilisée dans
la fabrication des produits dérivés, qui représente 50% de la facture
actuelle", table M. Ferroukhi, en observant que l'Algérie est le seul
pays au monde où le fromage camembert, par exemple, est fabriqué avec le
lait en poudre. La nouvelle vision du secteur de l'agriculture consiste
à remplacer la matière importée destinée à la production des produits
dérivés par le lait cru local dont la production devrait connaître une
hausse suite aux mesures d'incitation prises récemment par le
gouvernement, explique le ministre. Pour y parvenir, les pouvoirs
publics comptent, désormais, sur les gros investissements par desquels
les laiteries peuvent constituer la locomotive à travers des projets
intégrés de production de lait cru (fermes d'élevage, accompagnement,
transformation). "Nous pouvons espérer que, d'ici à 2019, la poudre de
lait soit utilisée uniquement pour la fabrication du lait pasteurisé
conditionné en sachet dont le prix est administré à 25 DA. Ce qui nous
permettra de ramener les importations à 140.000 tonnes/an contre plus de
300.000 tonnes actuellement", soit une baisse des importations de plus
de 53%, pronostique-t-il. L'autre produit importé en grande quantité,
alors qu'il peut bien être produit localement, est la viande rouge
notamment congelée : "Il faut faire un effort pour la viande rouge.
D'autant plus que nous avons les capacités et les produits pour faire
l'engraissement des bovins en Algérie et réduire leur importation".
Ferroukhi inaugure la fête traditionnelle de la datte
300.000 quintaux de dattes seront exportés
De notre envoyée spéciale à Biskra : Kafia Aït Allouache
Un indicateur géographique pour la reconnaissance avec l’intitulé « Deglet Nour » de Tolga sera mis en place en fin d’année où la première quantité sera vendue pour faciliter la reconnaissance du produit ainsi que sa qualité. Cette initiative touchera en premier lieu 10 régions de la wilaya de Biskra pour être généralisée à d’autres régions par la suite. «C’est un moyen qui permet au consommateur de reconnaître le produit national que ce soit en Algérie ou même à l’étranger. Cela permet de donner de la valeur à nos produits», a fait savoir, hier, Sid Ahmed Ferroukhi, lors d’un point de presse. Il a mis l’accent sur la nécessité d’organiser la filière ainsi que l’organisation de l’exportation. « Il temps de mieux exploiter les 160.000 ha existants», explique-t-il. La filière phœnicicole compte l’exportation de la datte pour atteindre 30 millions de quintaux par an, sachant que le premier semestre de la même année il a été enregistré l’exportation de 19 millions de quintaux, par rapport à l’année écoulée qui a enregistré l’exportation de plus de 26 millions de quintaux, selon les déclarations du ministre, qui précise que les capacités existent. Il a précisé que la production a atteint 10 millions de quintaux pour 2015. «La production de la datte évolue d’année en année, notamment son emballage qui est vraiment moderne.
K. A. A.
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