mercredi 15 juillet 2015

orbihan. Une chenille qui s'attaque au buis

Publié le 15 juillet 2015
              La chenille de la pyrale du buis dévore les feuilles de la plante jusqu'à causer sa mort.


La pyrale du buis, un nom qui ne dit sans doute pas grand-chose à tout le monde, est un lépidoptère invasif originaire d'Asie orientale. Présent en France depuis 2000 et en Bretagne depuis l'an dernier, la prolifération exponentielle de ce papillon est en train d'occasionner d'importants dégâts sur le buis, pouvant causer presque à coup sûr la mort de la plante. Michel Collin, entomologiste guidélois, tire la sonnette d'alarme. 
 
Originaire de la Corée du sud D'après le spécialiste, qui prend le problème très au sérieux, la pyrale du buis (cydalima perspectalis) a été vue pour la première fois dans le Morbihan mi-mai dans les marais de Séné et à Guidel. « Un habitant m'a contacté pour identifier des chenilles qu'il ne connaissait pas », explique-t-il. Arrivé sur place, il ne peut que constater : « Il y en avait une nuée dans le coeur de deux buissons de buis, une espèce qui m'était inconnue ». Muni de flacons de prélèvement, le scientifique décide de les élever dans son laboratoire. Les chenilles ne tarderont pas à se transformer en chrysalides, puis naissent des papillons d'un blanc brillant avec les bordures des ailes noires, une espèce qui ne figure pas dans son inventaire, qui en compte pourtant 1.889 et elle ne figure pas non plus dans la Faune de France. Après des recherches approfondies, le spécialiste découvre qu'il s'agit du papillon du buis originaire de la Corée du sud, une espèce invasive. « Je pense que sa présence est due aux importations de buis infestés et vendus en jardinerie ». 
Des piège à phéromone pour capter les mâles Averti, l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) montre de l'intérêt en vue de futures analyses génétiques visant à retracer l'origine de l'insecte et son mode de propagation. « Vu le grand nombre de résidences secondaires en Bretagne, ces investigations pourraient aussi bien nous mener dans la grande ville la plus proche que bien plus loin », estime l'INRA France. La mise en place de pièges à phéromone de synthèse pour capturer les papillons mâles semble être une solution efficace « mais pour en installer il me faut l'autorisation de la commune ».


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