La confusion sexuelle est une méthode agricole de lutte naturelle conter les insectes qui ravagent les cultures agricoles. Sans tuer les nuisibles, elle empêche leur reproduction.
Rien qu’en
France, les agriculteurs ont affaire à quelque 2 195 espèces d’insectes
nuisibles, selon les chiffres de l’Institut nationale de la recherche
agronomique (Inra). Face aux attaques des ravageurs sur les cultures
maraîchères, la réponse des exploitants est bien souvent chimique.
Il existe
pourtant des méthodes douces, calquées sur la nature. C’est le cas de la
confusion sexuelle. Une technique de lutte contre les
insectes nuisibles dont les premières recherches ont été menées dans
les années 70.
Reproduire
le signal sexuel des insectes
Reproduire
les phéromones sexuelles émises par l’insecte femelle pour appeler le mâle à la
reproduction. Voilà en substance le fonctionnement de la confusion sexuelle. En
période d’accouplement, les insectes mâles pistent la femelle en suivant les
phéromones sexuelles qu’elle dégage. Avec la méthode de la confusion sexuelle,
la parcelle de culture est saturée de phéromones par les diffuseurs installés
sur les plantes qui propagent des molécules de synthèse analogue aux substances
émises par les insectes. Désorienté, le mâle ne trouve pas la femelle. La
reproduction est empêchée.
La méthode
permet d’endiguer le développement des colonies d’insectes, sans pour autant
les tuer ou avoir recours à des insecticides. La confusion sexuelle est
particulièrement employée pour protéger la vigne (100 000 hectares en Europe),
le maïs, le coton ou les cultures fruitières comme la pomme.
Seulement 3
% des vignobles français
Infiniment
moins dommageable que l’utilisation de produits phytosanitaires pour éradiquer
les insectes ravageurs, il s’agit d’une méthode douce pour l’environnement,
considère l’Inra. Mais elle peine encore à trouver sa place en France. En 2013,
seuls 3 % des vignerons français y
avaient recours pour protéger leurs cultures. Une part dérisoire comparée à
celle de nos voisins suisses et allemands, dont respectivement 43 % et 65 % des
viticulteurs employaient la technique de la confusion sexuelle la même année.
Pour
expliquer cette différence, l’Inra évoque une cause culturelle selon laquelle
les agriculteurs hexagonaux auraient une utilisation réflexe d’intrants
chimiques (la France est le troisième pays utilisateurs de pesticides au monde).
Mais les
contraintes sont aussi financières. La confusion sexuelle est une technique
coûteuse (entre 200 et 250 euros pour protéger un hectare) encore non
subventionnée en France. La méthode est également fastidieuse. 500 diffuseurs
sont nécessaires pour protéger un hectare de culture, et l’installation doit se
faire manuellement. Pour certains agriculteurs, c’est un frein.
La
confusion sexuelle pour protéger les cultures sans produits chimiques -
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