jeudi 26 janvier 2017

70% des prélèvements mondiaux d’eau souterraine utilisés dans l’agriculture : La FAO tire la sonnette d’alarme

                            Afficher l'image d'origine
L’agriculture et l’eau ne font pas souvent bon ménage. L’Organisation des nations unies pour l'agriculture et l'alimentation vient de tirer la sonnette d’alarme. La croissance de la population et l'expansion économique font de plus en plus pression sur les ressources en eau douce. L'agriculture utilise déjà 70% des prélèvements mondiaux d'eau souterraine, sachant que la demande alimentaire est appelée à augmenter d'au moins 50% d'ici 2050.

Avec un meilleur traitement des eaux usées, des sources en eau alternatives et non conventionnelles peuvent aider à atténuer le problème de concurrence d'accès aux ressources.

 «Les eaux usées peuvent être utilisées sans risque dans la production agricole à condition qu'elles soient correctement gérées», a indiqué jeudi la FAO sur son site. Et relève la nécessité d'arrêter de considérer les eaux usées comme des déchets pour plutôt les voir comme des ressources pouvant être utilisées pour cultiver ou encore pour lutter contre les pénuries d'eau dans le secteur agricole. Lors de la réunion, jeudi, à Berlin (Allemagne) dans le cadre du Forum mondial pour l'alimentation et l'agriculture, les experts ont également traité de la manière dont les pays appréhendent ce défi et les dernières tendances concernant l'utilisation des eaux usées dans la production agricole. Selon Marlos de Souza, de la Division des terres et des eaux de la FAO, la réutilisation des eaux usées pour l'irrigation s'est révélée efficace lorsqu'elle est effectuée à proximité des villes où ces eaux sont largement disponibles et où il existe un marché pour les produits agricoles. «Cette pratique, depuis longtemps utilisée par les petits exploitants agricoles, peut également être adoptée dans les zones rurale», explique M. De Souza, ajoutant que les eaux usées peuvent être bien gérées et utilisées sans risques et ce, conformément aux conditions locales.

Longtemps considérées comme problématiques, les eaux usées municipales font maintenant partie des alternatives visant à lutter contre les pénuries d'eau.

L'eau est évidemment indispensable pour la production alimentaire et les pénuries croissantes de cette importante ressource naturelle —appelées à s'intensifier en raison du changement climatique—conditionnent grandement le fait que l'humanité sera ou non encore capable de se nourrir par elle-même. Par ailleurs il y a de préciser que de plus en plus de pays faisant face à une hausse des pénuries d'eau - l'Egypte, la Jordanie, le Mexique, l'Espagne et les Etats-Unis, note la FAO, ont exploré plusieurs options.  

Fouad Irnatene

Source 
                                                     Afficher l'image d'origine

Les drones vont-ils révolutionner l’agriculture ?

                      csm_ag-precision-agriculture_04e09cc7b6
                         Des drones pour une agriculture de précision / Sensefly (Parrot)

Les drones, avenir de l’agriculture ? Le potentiel des multirotors semble quasiment illimité. Et les agriculteurs ne s’y trompent pas, en utilisant de plus en plus ces robots volants pour mieux gérer leurs exploitations.


Selon un rapport du cabinet d’audit PwC, le marché potentiel pour les drones agricoles avoisine les 30,5 milliards d’euros. Pour Bank of America Merrill Lynch, l’agriculture pourrait représenter 80 % du marché des drones commerciaux dans un futur proche, jusqu’à générer 82 milliards de dollars d’activité économique aux Etats-Unis, entre 2015 et 2025.
Les “agridrones” sont devenus la spécialité de certains fabricants, comme AeroVironment, d’opérateurs comme Airinov, qui propose un service de cartographie des parcelles agricoles, ou de concepteurs d’appareils de précision, comme Raven Industries

Impact de la recherche agricole : le débat est ouvert entre organisations scientifiques et bailleurs de fonds

                       Afficher l'image d'origine
                                                                         ©inra.fr
Comment mesurer l’impact de la recherche agricole ? Comment contribuer au pilotage de la recherche pour maximiser son impact sur le terrain, en termes de gain de productivité, de qualité environnementale, d’efficacité le long de la chaîne agro-alimentaire, de relations sociales, etc. ? Ces questions ont intéressé les projets ImpresS et Impresa, dont les résultats ont été présentés, à l’initiative du Cirad, le 18 novembre à Bruxelles. Un débat a suivi avec des représentants de trois Directions générales de la Commission européenne (Recherche et innovation, Agriculture et développement rural, Développement et coopération internationale) et du Fonds international de développement agricole (Fida). Cette rencontre inédite entre organisations scientifiques et bailleurs de fonds a ouvert des pistes pour renouveler les façons d’évaluer l’impact, réfléchir à la place de l’impact dans les financements compétitifs et repenser les politiques de recherche et développement agricole.
Mesurer, évaluer, mieux comprendre l’impact de leurs recherches sur l’agriculture : c’est la raison qui a poussé le consortium européen Impresa, le Cirad et leurs partenaires, à s’engager dans les projets Impresa et ImpresS. Alors que les terrains d’étude des projets sont différents - l’un sur l’agriculture européenne, l’autre sur les agricultures du Sud – les enseignements des deux projets se rejoignent sur la nécessité d’investir à long terme, mais aussi d’impliquer les chercheurs dans la réflexion sur l’impact de leurs recherches.

mercredi 25 janvier 2017

Ouvrage: L'agronome en action

Résultat de recherche d'images pour "L'agronome en action"
                                new gif 017

Cet ouvrage, original dans son approche et son contenu, a été conçu pour faire évoluer la manière d’enseigner l’agronomie. Il a été pensé et construit collectivement grâce à une collaboration fructueuse entre l’Association française d’agronomie, l’Inspection de l’enseignement agricole, et a été écrit par des enseignants chercheurs de l’enseignement supérieur agronomique et des enseignants de l’enseignement technique agricole.
  
Que l’on parle d’agriculture durable ou d’agroécologie, l’agronomie est au coeur de la compréhension du fonctionnement des agrosystèmes et du raisonnement de l’action de l’agriculteur. La démarche de l’agronome, systémique et pluridisciplinaire, permet de maîtriser la complexité et la diversité des situations professionnelles agricoles, favorisant ainsi la visée d’une performance environnementale, économique et sociale.

Cet ouvrage répond à un triple défi : articuler les savoirs agronomiques avec les décisions de l’agriculteur ; prendre en compte la diversité des situations professionnelles agricoles ; développer des capacités pour que l’agriculteur, le technicien ou l’ingénieur agisse en agronome.  

L’ouvrage est organisé en huit chapitres :

• Comprendre la diversité des agricultures pour s’engager dans une pratique professionnelle 
• Concevoir son système de production agricole à partir des caractéristiques du territoire • Concevoir et évaluer un système de culture
• Gérer la fertilité globale de l’agroécosystème dans une perspective de durabilité 
• Implanter une culture • Accompagner la croissance et le développement de la culture
• Valoriser la production dans le respect des exigences de qualité liées à sa destination
• Faire évoluer son système et ses pratiques agricoles
Jean-Pierre Sarthou, de l’Inra, a notamment participé au chapitre « Gérer la fertilité globale de l’agroécosystème dans une perspective de durabilité ». Il est enseignant-chercheur en agroécologie-entomologie, AGIR, à l’université de Toulouse, Inra, INPT.  

L’agronome en action

Mobiliser concepts et outils de l’agronomie dans une démarche écologique

Educagri éditions – 208 pages, janvier 2017 – 27 euros