Le portail internet Smart Irrigator, mis au point par des chercheurs kenyans, calcule les besoins quotidiens en eau des cultures.
Il devrait permettre sous peu aux agriculteurs africains de bénéficier d'un outil en ligne offrant des conseils sur des services tels que l'irrigation et l'utilisation d'engrais.
D’après Peter Okoth, un consultant en recherche et en agronomie, basé au Kenya et l'un des concepteurs de l’outil en question, cette technologie qui a été lancée le 8 septembre 2015 vise à accroître l'efficacité des systèmes d'irrigation.
Ce dernier explique à SciDev.Net que cette technologie "calcule les demandes en eau à différentes périodes de la saison de culture", précisant que "l'outil tient compte des facteurs tels que la profondeur d'enracinement et la perte d'eau maximale admissible."
Peter Okoth laisse entendre que les utilisateurs et les agriculteurs peuvent faire enregistrer une série de données (leurs noms, l'endroit où ils se trouvent, la texture du sol, la date de plantation) dans le portail, tout en sélectionnant la culture de leur choix pour des conseils sur l'eau d'irrigation.
Il devrait permettre sous peu aux agriculteurs africains de bénéficier d'un outil en ligne offrant des conseils sur des services tels que l'irrigation et l'utilisation d'engrais.
D’après Peter Okoth, un consultant en recherche et en agronomie, basé au Kenya et l'un des concepteurs de l’outil en question, cette technologie qui a été lancée le 8 septembre 2015 vise à accroître l'efficacité des systèmes d'irrigation.
Ce dernier explique à SciDev.Net que cette technologie "calcule les demandes en eau à différentes périodes de la saison de culture", précisant que "l'outil tient compte des facteurs tels que la profondeur d'enracinement et la perte d'eau maximale admissible."
Peter Okoth laisse entendre que les utilisateurs et les agriculteurs peuvent faire enregistrer une série de données (leurs noms, l'endroit où ils se trouvent, la texture du sol, la date de plantation) dans le portail, tout en sélectionnant la culture de leur choix pour des conseils sur l'eau d'irrigation.
"Les informations sont envoyées vers le téléphone des agriculteurs abonnés sous forme de texte [et] ces derniers paient une somme mensuelle de cinq à dix dollars pour obtenir les données et les informations", dit-il.
Le portail calcule également les besoins en engrais des cultures sélectionnées lors de leur croissance et les communique à l'agriculteur, y compris les informations sur les insectes nuisibles et les maladies.
Cette innovation fait ainsi passer directement la technologie de production agricole des livres des chercheurs à l'agriculteur.
"Par le biais des messages et de l’application des recommandations, les agriculteurs sont en mesure de doubler ou tripler les rendements de leurs cultures," explique encore Peter Okoth.
L'outil est destiné aux agriculteurs africains qui connaissent une faible production à cause de l'irrégularité des pluies.“Cette technologie calcule les demandes en eau à différentes périodes de la saison de culture”
Peter Okoth
Consultant indépendant en agronomie
Nairobi
Mais d’après ses promoteurs, il peut être appliqué n'importe où, étant donné qu’il fournit des recommandations sur la culture et sur les engrais pour environ 30 espèces, dont le maïs, le haricot, la tomate et le melon d'eau.
Expérimentation
Actuellement, il est en cours d'expérimentation chez 15 agriculteurs dans les régions sèches du Kenya, en particulier dans les comtés semi-arides de Kajiado et de Machakos qui connaissent une pénurie d'eau continue.
Le coût de l’opération est supporté par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) des Nations Unies.
Peter Okoth explique que le portail est le résultat de discussions entre l’Institut de recherche agricole du Kenya et lui-même.
Ces discussions ont commencé en 2012, avec un contrat de 100 000 dollars venant de l'AIEA signé en 2014 ; et le développement de l'outil aura pris huit mois.
Les conseils sur l’irrigation goutte à goutte plein champ sont basés sur des données météorologiques recueillies par des stations météorologiques automatiques installées dans une localité spécifique où de telles stations existent ou peuvent être achetées et installées.
Peter Okoth laisse entendre que l'outil peut être utilisé par la plupart des gens "mais l'ancienne génération qui n’est pas formée en matière de technologie pourrait être laissée de côté pour le moment".
Selon William Ndegwa, directeur du comté de Kitui au Département de météorologie du Kenya, l'outil est original.
"Le manque d'informations sur les types et les variétés de cultures, leurs exigences respectives en matière de fertilité des sols, ainsi que sur la manière d’y intégrer les différents besoins agronomiques à l’intention des agriculteurs a toujours été un obstacle majeur à la productivité agricole en Afrique", explique-t-il.
"Étant donné que le système permet à un agriculteur de recevoir des informations sur [son] téléphone par SMS ou en ligne, il permet d'importantes économies sur les coûts d'extension entre les secteurs public et privé", ajoute William Ndegwa, qui souligne par ailleurs que
la disponibilité d’informations météorologiques compréhensibles au niveau de l'exploitation agricole a toujours été un défi pour les services météorologiques en Afrique.
Mais il regrette le fait que cette technologie considère les revenus et les bénéfices comme les seules fonctions de la productivité.
"D’autres paramètres des marchés des intrants et des produits n’ont pas été examinés", fait-il remarquer, citant la nécessité pour ceux qui pratiquent l’agriculture pluviale d'exiger des informations et des conseils propres au climat de leurs localités et sur les questions post-récolte.
Selon William Ndegwa le système ne tient pas non plus compte des informations à long terme sur le climat, lesquelles sont nécessaires pour fixer des seuils de croissance des cultures au niveau des exploitations.
Source: http://www.scidev.net/
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