Le 29/07/2015 à 13:25
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Le premier cas de contamination par la bactérie Xylella fastidiosa a été recensé à Propriano, en Corse-du-Sud. © idé
En Corse-du-Sud, plusieurs plants de polygales à feuilles de myrte (Polygala myrtifolia) se sont révélés infectés par la bactérie Xylella fastidiosa, indique un communiqué de la préfecture locale.
Les individus ont été recensés dans une zone commerciale de la commune
de Propriano à l'occasion de prélèvements initiés par l’État depuis 2014
en vue de prévenir l’introduction de cet organisme nuisible sur le
territoire français.
La bactérie porte la réputation de « tueuse d’oliviers » et fait actuellement des ravages dans le sud de l’Italie sur des milliers d'hectares. Chez certaines espèces végétales, comme la vigne, Xylella fastidiosa assoiffe et finit par tuer, parfois en quelques mois, ses hôtes en bloquant les vaisseaux conducteurs qui alimentent en eau les parties végétales supérieures.
Aucun moyen d'éradication de l'agent pathogène
Il est encore trop tôt pour savoir comment les bactéries se sont introduites en Corse :
« Il semble que le ou les plants infectés étaient plantés sur le
parking du centre commercial depuis plusieurs années mais cela ne
renseigne pas sur l’origine de la contamination, indique Thierry Candresse, directeur de l’unité biologie du fruit et pathologie de l’institut national de la Recherche agronomique, à Bordeaux. Ils ont très bien pu être importés en étant déjà contaminés, poursuit-il. On n’est pas non plus à l’abri d’une contamination ancienne en Corse. Tous les scénarios sont ouverts ». Pour l'heure, autour du foyer infectieux, aucun olivier ni aucune culture commerciale ne semblent concernés.
Le premier cas de contamination par la bactérie Xylella fastidiosa a été recensé à Propriano, en Corse-du-Sud. © idé
Au moins deux espèces d'insectes, des cicadelles très communes en Europe, sont vecteurs de la maladie. Elles transmettent la bactérie, présente dans leur œsophage, lorsqu'elles se nourrissent de sève. « La cigale est soupçonnée de faire de même, mais cela reste à démontrer », ajoute Thierry Candresse.
Il n'existe à l'heure actuelle aucun moyen d'éradication de la bactérie et «
le scénario catastrophe serait qu'elle soit présente depuis longtemps
sur l’île et qu’il s’agisse d’une souche capable d’infecter plusieurs
espèces végétales, comme la vigne et l’olivier », note Thierry Candresse. Pour éviter toute propagation de l'agent pathogène
en Corse et sur le reste du territoire, les plants malades détectés
seront arrachés et la zone désinsectisée. Une enquête épidémiologique
sera également mise en œuvre.
Source: http://www.futura-sciences.com/
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