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Par David Larousserie
Par David Larousserie
Des chercheurs montrent que les végétaux
ne se redressent pas à la verticale en sentant la gravité mais en
mesurant leur inclinaison.
Tapez dans un moteur de recherche les
mots-clés « forêt courbée » : vous serez impressionné par les images
montrant la capacité des plantes à répondre à l’adversité. Elles se
redressent à la verticale, même après avoir été sévèrement penchées par
le vent ou un glissement de terrain. Comment font-elles pour savoir dans
quelle direction pousser ?
Une équipe de chercheurs du CNRS et de l’Institut national de la
recherche agronomique (INRA) à Marseille et Clermont-Ferrand vient
d’apporter, dans Scientific Reports du 14 octobre, une réponse qui contredit le consensus précédent.
Les maçons savent bien que le fil à plomb est un moyen efficace pour
trouver la verticale. La force de gravité, responsable de cette
rectitude, est donc la principale suspecte pour expliquer le
redressement des plantes.
« Changement fort de paradigme »
Un autre indice est qu’il est possible de convaincre un humain qu’il
accélère ou freine, par exemple dans un simulateur de vol, en inclinant
plus ou moins sa posture. Il dispose en fait dans l’oreille de petits
cristaux mobiles, qui appuient plus ou moins sur des cils
microscopiques, convertissant ainsi le mouvement local en une force
ressentie.
Or les plantes possèdent justement des grains d’amidon analogues, les
statolithes, dans des cellules appelées statocytes. L’hypothèse
naturelle, et dominante, était donc que le déplacement de ces grains
mesure une force et déclenche une cascade de réactions biochimiques
conduisant à faire pousser différemment la plante sur les faces
intérieure...
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