Dans le « Grand business des plantes » aux éditions Plume de Carotte, Florence Thinard dresse le portrait de 24 plantes majeures pour nous éclairer sur les enjeux de la mondialisation dans ce qu’elle a de pire, comme de meilleur.
"Le grand business des plantes, richesse et démesure," aux 
éditions Plume de Carotte est un livre très bien documenté pour 
comprendre les mécanismes et les enjeux de l'agriculture mondialisée. Au
 cours de ses 240 pages richement illustrées par des photographies 
percutantes, vous y apprendrez par exemple :
Que le blé est 
échangé plus de 200 fois sur les marchés boursiers mondiaux avant même 
d'avoir été battu, et cela sans parler du trading à haute fréquence (en 
millième de seconde) ;
Que les plantes à drogues génèrent entre 
300 et 500 milliards de dollars ce qui en fait le deuxième marché au 
monde derrière celui du pétrole ;
Qu'une tonne de maïs, première 
céréale en quantité produite, donne 370 litres d'éthanol, et que la 
France en est le premier exportateur de semences devant les Etats-Unis 
et les Pays-Bas ;
Que les algues sont 250 fois plus performantes que le soja et pourront devenir les agrocarburants de demain ;
Que
 le nom de « république bananière » n'a pas été donné par hasard et que 
l'esclavage moderne dans les plantations de bananes nourrit toujours 
l'appétit d'une poignée d'entreprises ;
Qu'un avis de tempête est 
annoncé sur la betterave sucrière lorsqu'elle ne sera plus protégée par 
des quotas européens et devra alors faire face à la canne à sucre, bien 
plus concurrentielle ;
Que la rose de la Saint-Valentin vient de parcourir 7 000 kilomètres en moins de 24 heures ;
Que
 le commerce plus ou moins légal du bois fait le pactole des mafias et 
que la forêt tropicale se réduit à la vitesse de 36 terrains de football
 par minute ;
Que l'hévéa et surtout le palmier à huile profitent 
de cette déforestation massive pour engraisser et boucher les artères 
des consommateurs européens ;
Que les petits producteurs de café 
ne perçoivent que 3 à 7 % de la valeur de leurs ventes, contre 30 % il y
 35 ans. Et qu'au final, dans une tasse vendue 2,90 € en terrasse, la 
part du produit "café" ne représente que 10 centimes ;
Que les 
champignons de toutes tailles, du champignon de Paris aux lucratives 
levures en passant par les champignons hallucinogènes, coûtent aussi des
 milliards à cause des maladies fongiques et autres mycotoxines ;
Que
 le coton, quasi-exclusivement génétiquement modifié, n'est pas si blanc
 que l'on s'imagine en dévastant les terres et les familles africaines 
et chinoises qui en dépendent ;
Que la pomme de supermarché contient 4 mg de vitamine C alors que les variétés des années 1950 en contenaient prés de 400 mg ;
Que
 la pomme de terre, capable de pousser en 90 jours, est la culture de 
base qui a le meilleur rendement nutritif par rapport au travail à la 
superficie et à l'eau mise en œuvre ;
Que trois milliards de 
personnes, soit la moitié de l'humanité dépendent du riz pour vivre et 
qu'il en existe environ 140 000 variétés ;
Que l'Europe s'est fait
 piéger par le soja venu du Brésil, d'Argentine et des Etats-Unis pour 
nourrir ses animaux suite aux accords du Gatt dans les années 1960 ;
Que les 1,2 milliard de fumeurs dans le monde paient au prix fort la facture encaissée par quelques multinationales ;
Que
 le thé est la boisson la plus consommée au monde, et qu'elle requiert 
suffisamment de main d'œuvre pour récolter les 10 000 feuilles 
nécessaires à faire un kilo de thé ;
Que le vin, avec son marché 
de 240 milliards de dollars, fleure bon la globalisation et 
l'uniformisation des goûts. Depuis 2015, Il y a davantage d'hectares de 
vigne en Chine qu'il y en a en France ;
Que nos choix de consommation font de nous, plus que jamais, des "consom'acteurs" citoyens !


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