Selon une nouvelle étude, les mauvaises herbes assurent 40% des 
besoins d’abeilles en pollen. Étalée sur 5 ans, cette étude met l’accent
 sur la nécessité de préserver la flore sauvage dans les paysages 
agricoles.
  
 Le régime alimentaire des abeilles a été
 mis en étude pendant cinq ans en zones de grandes cultures.les 
résultats indiquent qu’en période de pénurie florale, les abeilles 
trouvent leur pollen et leur nectar dans les plantes sauvages. Ainsi, La
 diminution des habitats semi-naturels tels que les haies, les prairies 
ou encore les bois pourrait également leur nuire en provoquant une 
pénurie de ressources alimentaires à des périodes clé de leur 
développement.
Des chercheurs de l’Institut national de
 recherche agronomique (INRA) français, accompagnés de plusieurs 
chercheurs d’autres institutions, se sont intéressés à la composition du
 régime alimentaire des abeilles au fil des mois. Ils ont observé 
pendant cinq ans, in situ, les abeilles de 250 colonies réparties sur 
les 450 km² dans le cadre du dispositif « Ecobee ». Ainsi, le pollen 
récolté par les abeilles provient d’une grande diversité de plantes 
adventices (pour près de 40 %), d’arbres ou arbustes des bois et haies 
alentours. Le nectar reste quant à lui essentiellement fourni par les 
cultures.
Une relation entre les pollens récoltés,
 leur valeur nutritionnelle et la composition du paysage a été mise en 
évidence pendant cette étude. Par exemple, en début de saison, période 
d’alimentation des larves, les abeilles vont préférer butiner des 
plantes à haute valeur nutritionnelle, riches en minéraux et protéines, 
présentes dans les forêts.
Cette étude souligne l’importance des 
préconisations agri-environnementales en faveur d’une augmentation de la
 disponibilité florale dans les paysages agricoles notamment par 
l’introduction de plantes productrices de nectar et de pollen et la 
préservation de la flore sauvage.


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