
Contrairement aux animaux, les plantes ne peuvent
s’échapper de leur environnement et ont développé de ce fait une
plasticité d’adaptation considérable. Elles doivent constamment
chercher la meilleure exposition à la lumière ou, dans le sol, les
nutriments et l’eau nécessaires à leur survie. Cette capacité des
plantes à réorienter leur croissance vers la ressource convoitée est
connue sous le terme de « tropisme ». Il existe différents types de
tropisme, comme, par exemple, celui permettant aux tournesols de se
tourner vers la lumière, au liseron de s’enrouler autour d’un support
ou encore aux racines de s’enfoncer verticalement dans le sol. Ce
dernier tropisme permettant l’enracinement de la plante est appelé
gravitropisme. Comment les plantes arrivent-elles à prendre la bonne
direction ? En fait, les tropismes sont en très grande partie
dépendants de l’établissement de différences de concentration d’auxine,
une hormone végétale, au sein des tissus végétaux. Ces différences de
concentration régulent la croissance des cellules composant le tissu,
permettant à l’organe considéré de se courber de façon adéquate. Les
différences de concentration d’auxine sont créées grâce à l’activité de
certaines protéines transporteuses d’auxine, qui se localisent sur la
membrane d’une seule face des cellules de l’organe cible, permettant de
diriger l’hormone dans une seule direction. Il n’est cependant pas bien
compris comment les cellules arrivent à établir la localisation de ces
transporteurs uniquement sur une face particulière de la cellule.