lundi 31 août 2015

Agriculture en Afrique du Nord : La FAO évoque une grave pénurie d’eau

le 30.08.15 | 10h00


Actuellement, tous les pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient souffrent de graves pénuries d’eau dont les conséquences se répercutent sur l’agriculture irriguée, qui est le plus grand utilisateur d’eau dans ces régions.»

Tel est le constat de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la situation des ressources en eau en Afrique du Nord, dont l’Algérie, notamment en ce qui concerne le secteur agricole, à l’occasion de la présentation — lors de la conférence annuelle de la Semaine mondiale de l’eau à Stockholm, en Suède (23-28 août) — de son nouveau projet de portail de données permettant aux pays pauvres en eau d’utiliser les images par satellite afin d’améliorer leur gestion de leurs ressources hydriques. Selon l’organisation onusienne, cette situation «est appelée à s’aggraver car le changement climatique entraîne des sécheresses plus fréquentes et plus longues avec de graves répercussions sur la production alimentaire».

C’est pourquoi la FAO compte mettre en place, en collaboration avec les autorités des pays concernés, un système agricole durable. «Dans les régions pauvres en eau, les rapports sur la productivité de l’eau font défaut, mais les données que l’on obtiendra seront déterminantes pour la mise en place de systèmes agricoles durables dans les zones à ressources limitées», a indiqué le coordinateur du projet en question au sein de la division terre et eau de la FAO.

Le projet en question est destiné à tous les utilisateurs qui en auront besoin et a pour but de «collecter et analyser les informations par satellite et de les mettre au service d’une meilleure productivité des terres et de l’eau et du développement des systèmes agricoles». Cette imagerie donne accès quasiment en temps réel à des données sur l’utilisation des ressources naturelles pour la production alimentaire et la croissance des plantes.

Un million d’hectares à irriguer
Au final, le soutien technique de la FAO aidera les pays dans le suivi de la productivité des terres et de l’eau. Il permettra l’identification des lacunes en matière de productivité et proposera des solutions pour réduire les écarts de productivité tout en contribuant à l’augmentation durable de la production agricole. Il faut dire, à ce propos, que la raréfaction de la ressource et la concurrence pour l’eau représentent des menaces majeures pour la sécurité alimentaire.
En Algérie, les pouvoirs publics projettent de doubler les surfaces agricoles irriguées en petite et moyenne hydraulique, qui ne couvraient en 2000 que 300 000 ha, et ce, par l’aménagement d’un million d’hectares irrigués entre 2015 et 2020, dont près de 500 000 ha en grands périmètres irrigués, 280 000 ha en petite et moyenne hydraulique pour le nord du pays et 220 000 ha pour les régions sahariennes.
Le secteur agricole est considéré comme le domaine le plus consommateur d’eau avec 65% des ressources hydrauliques, alors que les superficies irriguées n’occupaient que 5 à 7% des superficies cultivées (7,8 millions d’hectares en 2011).

Il n’en demeure pas moins que ce programme d’un million d’hectares irrigués supplémentaires risque de ne pas se réaliser en raison d’un manque crucial d’eau, puisque le volume disponible est inférieur à 200 millions de mmètres cubes pour des besoins évalués à 500 millions de mètres cubes à raison de 5000 m3/ha. De plus, les organismes de gestion des ressources en eau traversent des difficultés financières et les tarifs actuels de l’eau ne couvrent que la moitié des charges d’exploitation.
Le manque d’entretien des réseaux d’irrigation et d’alimentation en eau se traduisent par des pertes élevées et par la dégradation des infrastructures. Il y a quelques années, un des constats alarmants du Plan national d’action pour l’environnement et le développement durable relevait l’état d’envasement grave des barrages et un niveau de perte des eaux destinées à l’irrigation de l’ordre de 50%.
Mechti Lyès
Source: http://www.elwatan.com/economie/agriculture-en-afrique-du-nord-la-fao-evoque-une-grave-penurie-d-eau-30-08-2015-302444_111.php

FAO: 7 règles générales à suivre en aquaponie

Une nouvelle approche de production alimentaire durable pour changer le monde



 19/08/2015

D’une petite installation avec lits de culture à Bangkok, à une installation de culture en eau profonde en pleine production pour 120 ménages en Éthiopie, l’aquaponie est en train de démontrer qu’elle offre un réel potentiel pour produire des aliments de manière durable à tout moment et en tout lieu. L’aquaponie, qui associe l’aquaculture (élevage d’animaux aquatiques tels que poissons, escargots ou crevettes en réservoirs) à l’hydroponie (culture de plantes dans l’eau), est une méthode « propre et verte » pour cultiver des plantes dans des systèmes à recirculation d’eau.  
À ce jour, plus de 150 légumes, herbes, fleurs et arbustes différents ont été cultivés avec succès dans des systèmes aquaponiques, qu’il s’agisse d’installations de recherche, d’installations domestiques et d’installations commerciales.
Que vous méditiez de démarrer votre installation d’aquaponie chez vous, de développer un projet aquaponique de grande ampleur, ou de faire la démonstration d’une installation aquaponique artisanale dans une salle de classe, voici sept règles à suivre :
  1. Choisir avec soin le réservoir. Les réservoirs à poissons jouent un rôle crucial dans toute installation aquaponique. Tous les réservoirs conviennent, mais les ronds à fond plat ou conique sont conseillés car ils sont plus faciles à nettoyer. Important : utilisez autant que possible des réservoirs en fibre de verre ou en plastique dur inerte, car ce sont des matériaux solides qui ont une durée de vie plus longue.  
  2. Assurer une aération et une circulation de l’eau adéquates. Cela signifie que vous devez utiliser des pompes à eau et à air pour que l’eau ait une teneur élevée en oxygène dissous et circule bien de façon à ce que vos animaux, vos bactéries et vos plantes soient en bonne santé.  Important : les frais d’électricité représentent une part importante du budget de ces systèmes, alors choisissez les pompes et les sources d’énergie avec attention, et envisagez le photovoltaïque, si possible.
  3. Surveiller la qualité de l’eau. L’eau est l’élément vital d’un système aquaponique. C’est le milieu à travers lequel tous les nutriments essentiels sont transportés jusqu’aux plantes, et celui dans lequel vivent les poissons.  Cinq paramètres clés de la qualité de l’eau doivent être suivis et contrôlés : l’oxygène dissous (5 mg/litre), le pH (6–7), la température (18–30 °C), la teneur totale en azote et l’alcalinité de l’eau. Important : La chimie de l’eau peut sembler compliquée, mais en réalité elle est relativement facile à gérer avec l’aide de kits de tests courants.
  4. Évitez de surpeupler les réservoirs. Votre système aquaponique sera plus facile à gérer et il sera protégé contre les chocs et l’effondrement de la croissance si la densité de peuplement n’est pas trop élevée. La densité recommandée est de 20 kg/1 000 litres, ce qui laisse suffisamment de place pour que les plantes puissant pousser. Important : avec des densités de peuplement plus élevées, on peut  produire plus d’aliments dans un même espace, mais la gestion est beaucoup plus complexe.    
  5. Évitez de suralimenter les poissons et supprimez tous les aliments non consommés. Les déchets et les aliments non consommés sont très nocifs pour les animaux aquatiques car ils peuvent pourrir à l’intérieur du système. La nourriture en putréfaction peut causer des maladies et absorber tout l’oxygène dissous.  Important : Nourrissez les animaux chaque jour, mais retirez les aliments non consommés au bout de 30 minutes et ajustez en conséquence la portion du jour suivant.  
  6. Choisissez judicieusement les plantes et espacez-les comme il convient. Plantez des légumes à cycle de croissance court (salades) en intercalaire avec des cultures à cycle de croissance plus long (aubergines). En replantant constamment des légumes tendres, telles que des laitues, en intercalaire avec de grandes plantes à fruits on obtient un environnement naturellement ombragé. Important: en général, les plantes vertes à feuilles se développent très bien en aquaponie, tout comme quelques légumes-fruits très appréciés, dont les tomates, les concombres et les poivrons.
  7. Maintenir un équilibre entre les plantes et les animaux. Un système de culture par lots permet de maintenir une récolte régulière d’animaux aquatiques et de légumes, de manière à garder un niveau de production consistant et à maintenir un équilibre constant entre les poissons et les plantes. Important : Il est important d’avoir une source sûre de jeunes plantes et de jeunes poissons aussi assurez-vous que la question de l’approvisionnement est prise en considération au stade de la planification.
Partagez ces règles avec vos amis et informez-vous sur l’aquaponie et sur la manière de gérer votre propre installation auprès d’experts de la FAO. Utilisez la Plateforme TECA  pour des conseils pratiques sur la construction et la gestion, ou le manuel complet de la FAO sur l’aquaponie (en anglais) pour une étude approfondie des aspects techniques.  

Source: http://www.fao.org/




Agenda des Manifestations du MADRP

Vous trouvez ci-joint, Agenda des Manifestations du MADRP:

 https://drive.google.com/file/d/0B31_DDeBbdcnRGZpYmJ4Z0xibk0/view?usp=sharing

dimanche 30 août 2015

Production mondiale de grains: Record de disponibilités en 2015-16

Publié le vendredi 28 août 2015



Le Conseil international des céréales (CIC) estime, dans un rapport du 27 août, la production mondiale de grains à 1.988 Mt en 2015-16 (contre 1.970 Mt le mois dernier), conduisant à un niveau de disponibilités jamais atteint.

Cette nouvelle estimation de récolte est notamment reliée à une production de blé et d'orge plus importante que prévue en mer Noire et en Europe. Il en est de même pour le maïs et le sorgho en Europe. La sécheresse a cependant touché le maïs dans l'UE et l'Ukraine et le blé de printemps au Canada.

Ainsi, « avec un large stock de report issu de la campagne précédente (445 Mt), les disponibilités totales sont attendues en hausse d'environ 10 Mt à un nouveau record » de 2.432 Mt de grains, d'après le rapport.

La consommation mondiale est, quant à elle, évaluée à 1.985 Mt de grains (contre 1.978 Mt le mois précédent), avec des utilisations pour l'alimentation humaine, animale et la transformation industrielle. Mais, « contrairement aux dernières années, l'augmentation de la demande en 2015-16 devrait surtout être influencée par la croissance des besoins en alimentation humaine », d'après le rapport du CIC.

Source: http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/grains-monde-record-de-disponibilites-en-2015-16-cic-108618.html