dimanche 28 juin 2015

Agriculture de montagne : Des sols « particulièrement sensibles »

Publié le vendredi 26 juin 2015



La conservation des sols de montagne est « une affaire urgente », alerte la FAO (1) à l'occasion de la publication, le 23 juin, de l'ouvrage « Comprendre les sols de montagne ».

« Les sols de montagne sont particulièrement sensibles au changement climatique, à la déforestation, aux pratiques agricoles non durables et aux méthodes d'extraction des ressources qui affectent leur fertilité et provoquent la dégradation des terres, la désertification et les catastrophes telles que les inondations et les glissements de terrain, ce qui entraîne la pauvreté », analyse la FAO.

Le livre décrit les principales caractéristiques des systèmes de sols de montagne, leur valeur d'un point de vue environnemental, économique et social, les menaces auxquelles ils sont confrontés et leur patrimoine culturel. Des études de cas présentées par des membres du Partenariat de la montagne montrent, par exemple, le « surprenant » pouvoir de stockage du carbone de la côte écossaise balayée par le vent.

L'impact des sports d'hiver

D'autres études de cas se concentrent sur la géologie du sol. Un programme au Népal montre que la plantation d'herbes locales et d'arbres à croissance rapide et dont les larges feuilles fixent l'azote est une stratégie de conservation plus efficace que la plantation traditionnelle de forêts de pin.

Un autre chapitre se penche sur les répercussions des sports d'hiver sur les écosystèmes alpins. Le livre explique que le damage des pistes compacte la neige et réduit sa capacité d'isolation du fait de la congélation du sol sous-jacent. En outre, la charge en éléments nutritifs de la neige artificielle est différente de celle de la vraie neige, ce qui est susceptible d'affecter les variétés de la flore d'été après la fonte.

(1) Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Source: http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/agriculture-de-montagne-des-sols-particulierement-sensibles-106106.html







vendredi 26 juin 2015

L’instauration d’un système alimentaire durable passe par une recherche approfondie

Berne (Suisse), 25.06.2015 - Le système alimentaire est confronté à des défis de taille, tant à l’échelle mondiale qu’à l’échelon national. Le World Food System Center de l’EPF de Zurich a réalisé une étude prospective qui recense les pistes à explorer en priorité pour mettre sur pied un système alimentaire suisse durable. Cette étude souligne également l’importance d’un développement cohérent de la politique dans les secteurs présentant des interfaces avec le système alimentaire.

Le conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann a aujourd'hui pris la parole lors d'un événement organisé par la Suisse et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans le cadre d'Expo Milano. Il a cité à cette occasion les défis qui joueront demain un rôle déterminant dans la préservation de la sécurité alimentaire, comme la raréfaction des ressources, notamment les sols fertiles, le changement climatique ou la croissance démographique mondiale. Le World Food System Center de l'EPF Zurich a réalisé, sur mandat de l'OFAG, une étude pour identifier ces défis et les approches qui permettront de les relever. Cette étude associe les résultats d'une vaste compilation de travaux à ceux qui ont été dégagés lors d'interviews et d'un sondage en ligne menés auprès d'acteurs du secteur agricole et du secteur agroalimentaire suisses.

Selon cette étude, il faudrait, pour renforcer le caractère durable du système alimentaire suisse, combler par une approche systémique les lacunes dans les connaissances relevant des domaines suivants:
  • utilisation rationnelle des ressources naturelles, telles que les terres agricoles, le sol, l'eau, les éléments fertilisants, l'énergie, les substances et la biodiversité sur tous les plans (écosystèmes, espèces, ressources génétiques);
  • création de conditions-cadre cohérentes dans les politiques nationale et internationale;
  • alimentation durable;
  • travaux de recherche interdisciplinaires et intersectoriels dans le système alimentaire étudiant les facteurs, les mécanismes et les répercussions tout au long des chaînes de création de valeur du secteur alimentaire et entre celles-ci.
Il ressort aussi de cette étude que cette mission ne relève pas seulement du domaine de la recherche. Les milieux politiques sont également appelés à jouer un rôle actif en créant des conditions-cadre cohérentes et interdisciplinaires favorables au développement du système alimentaire suisse. Une telle démarche est indispensable pour garantir la capacité du système alimentaire à fournir dans le futur les prestations attendues, telles que la sécurité alimentaire, la qualité environnementale et le bien-être social, tout en restant compétitif.
Les résultats de cette étude seront utilisés pour le développement de la politique agricole ainsi que pour le plan directeur de la recherche agronomique et agroalimentaire 2017-2020.

Adresse pour l'envoi de questions:

Simon Briner, Office fédéral de l’agriculture OFAG, tél. +41 58 462 58 71
Nina Buchmann, présidente World Food System Center de l’EPF de Zurich; tél. +41 44 632 39 59

Auteur:

Office fédéral de l'agriculture
Internet: http://www.blw.admin.ch 
 
Source:  https://www.news.admin.ch/dokumentation/00002/00015/?lang=fr&msg-id=57857

L’arbre le plus résistant à la sécheresse !

| 25 juin 2015


Un groupe de chercheurs a identifié l’espèce d’arbre la plus résistante au monde face à la sécheresse. Cette découverte pourrait, dans un contexte de réchauffement global et de déforestation, nous permettre de comprendre comment les arbres s’adapteront aux changements climatiques.

La recherche menée par un groupe international de scientifiques a fait l’objet d’une publication dans la revue Plant Physiology de juin 2015. Ce collectif mené par l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) rassemble des chercheurs de l’unité Biodiversité, Gènes et Communautés (BIOGECO ; Inra, Université de Bordeaux) et de l’unité Physique et Physiologie Intégratives de l’Arbre Fruitier et Forestier (PIAF ; Inra, Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand).
Le Callitris tuberculata a été identifié comme l’arbre le plus résistant à la sécheresse. Le stress hydrique est la principale cause de mortalité des arbres en période très sèche puisqu’il cause un dysfonctionnement hydraulique. Aujourd’hui, les forêts mondiales montrent des signes de vulnérabilité face à ces périodes sèches, à tel point que ce dysfonctionnement hydraulique est devenu une préoccupation importante pour certains chercheurs.
L’espèce de conifère Callitris tuberculata se trouve dans des régions extrêmement arides de l’ouest de l’Australie. Les chercheurs ont compris que la circulation de la sève dans l’arbre reste possible, et ce même à des pressions proches de la limite de l’instabilité de l’eau. En effet, l’appareil vasculaire permettant le transport de la sève semble avoir évolué face à l’exposition au stress hydrique, dans le but d’atteindre sa limite ultime. Ces conclusions permettent de comprendre les limites de l’adaptation des arbres au réchauffement global.
Le dysfonctionnement évoqué précédemment prend le nom de cavitation et permet de comprendre comment les arbres peuvent mourir de sécheresse. Une bulle d’air se forme dans les vaisseaux des arbres, rompant la colonne d’eau, empêchant la circulation de la sève, occasionnant la mort du végétal lorsque la cavitation est très importante. Un instrument de mesure, le Cavitron, a été mis au point dans le but de mesurer la tolérance des arbres à la sécheresse.
Concernant le Callitris tuberculata, son adaptation ne devrait pas se poursuivre puisqu’ayant atteint ses limites, et pour cause : l’Australie-Occidentale devrait, dans le futur, accuser une aridification plus sévère encore.

Sources : INRATechno-Science
– Crédits photo : © A. Wesolowsk

 Origine: http://sciencepost.fr/2015/06/voici-larbre-plus-resistant-a-secheresse/

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