Schéma
du dispositif expérimental utilisé dans l’étude : les plantes sont
disposées dans une chambre de culture (60x16x3 cm) montée sur une
centrifugeuse avec 2 axes de rotation sur laquelle un appareil photo est
monté afin de filmer précisément le mouvement de redressement des
plantes. La rotation de la centrifugeuse autour de l’axe vertical permet
d’obtenir différents niveaux d’accélération et de force centrifuge,
alors que la rotation tête-bêche lente des plantes permet de compenser
plus ou moins la perception par les statocytes de la gravité terrestre
(effet clinostat). Enfin l’inclinaison de chaque plante peut être
ajustée.
Contrairement à ce qui se passe chez l’Homme, les plantes réussissent à
percevoir leur inclinaison par rapport à la gravité sans se laisser
perturber par l’intensité des forces liées aux poids et accélérations.
Dans une étude qui vient de paraître dans Scientific Reports, des
chercheurs de l’Inra, du CNRS et de l’Université Blaise Pascal
démontrent que si les plantes oscillent fortement dans le vent, elles ne
confondent pas ce balancement avec une perte de verticalité. Ces
travaux laissent entrevoir des applications prometteuses tant dans les
domaines de l’agronomie que du biomimétisme avec la conception par
exemple de capteurs de position miniaturisés.