mercredi 19 août 2015

Agroscope lance un réseau «génomique et bio-informatique»

Publié le 18/08/2015

Wädenswil, - Certains microorganismes sont importants pour l’agriculture. L’étude de leur patrimoine génétique apporte de nouvelles connaissances utiles pour la pratique, ce qui en fait une branche incontournable de la recherche agronomique moderne. Les analyses nécessaires sont extrêmement complexes et de nou-velles méthodes voient le jour à un rythme de plus en plus rapide. Par ailleurs, les analyses génomiques génèrent de très grandes quantités de données. Le réseau «génomique et bio-informatique» (ANET-GB) d’Agroscope a pour but d’offrir aux chercheurs et aux chercheuses des conditions optimales pour faire face à ces défis.

La diversité des microorganismes est immense - les souches étroitement apparentées se distinguent seulement par quelques propriétés qui peuvent cependant être décisives dans certains cas. D'un côté, les différences peuvent expliquer que telle souche de microorganismes attaque davantage les plantes ou soit plus sensible aux antibiotiques que telle autre. D'un autre côté, elles peuvent fournir des informations sur l'utilisation éventuelle de certaines souches de microorganismes comme auxiliaires pour lutter contre les agents pathogènes.
Par conséquent, la génomique apporte une aide inestimable dans le développement de méthodes de diagnostic précises et rapides des organismes importants pour l'agronomie, comme les auxiliaires et les organismes nuisibles. En outre, de nos jours, les professionnels de la sélection végétale et animale ne peuvent plus renoncer aux données génomiques, car elles aident à améliorer les propriétés de manière ciblée et à procéder avec succès à des croisements.

Nouveaux défis - analyses complexes et grandes quantités de données
Les technologies de séquençage les plus récentes permettent de déchiffrer simultanément des dizaines de génomes de bactéries. Même les grands génomes comme ceux des plantes utiles peuvent être séquencés en l'espace de quelques semaines par les grands groupes de recherche. Ces nouvelles possibilités signifient qu'on génère aujourd'hui déjà davantage de données que les chercheurs et les chercheuses ne peuvent en traiter. Cette insuffisance en matière d'évaluation bio-informatique s'accentuera encore dans les années à venir: on s'attend à ce que le volume de données de la génomique double environ tous les ans dans le monde. Pour Agroscope, il est par conséquent important de mettre en place une structure permettant d'utiliser les nouvelles technologies de manière optimale sans perdre la maîtrise de la gigantesque quantité de données produites. Or, ce n'est que par le biais d'un réseau de recherche mondial que l'on y parviendra.

Un réseau de soutien
Le réseau «génomique et bio-informatique» (ANET-GB) d'Agroscope a pour but de mettre à disposition des collaborateurs-trices d'Agroscope une plateforme d'information et de coordination et d'offrir ainsi un accès aux compétences-clés nécessaires. Ce réseau permet d'identifier très tôt les intérêts communs et d'exploiter au mieux les points forts des groupes de recherche ainsi que ceux de leurs réseaux externes à Agroscope. De plus, le réseau ANET-GB coordonne les ressources de base dans le domaine de la génomique et de la bio-informatique en permettant l'accès aux ressources internes (spécialistes et appareils) dans le cadre de projets internationaux. Afin de soutenir de manière ciblée la mise en place du réseau ANET-GB, l'accent sera mis dans un premier temps sur l'étude et l'utilisation accrue des microorganismes dans la filière agricole et agroalimentaire.

Adresse pour l'envoi de questions: 

 

Christian Ahrens, Diagnostic moléculaire, génomique et bio-informatique
Agroscope, Institut des sciences en production végétale IPV
Schloss 1, 8820 Wädenswil
christian.ahrens@agroscope.admin.ch
+41 (0)58 460 61 14

Juerg E. Frey, Diagnostic moléculaire, génomique et bio-informatique
Agroscope, Institut des sciences en production végétale IPV
Schloss 1, 8820 Wädenswil
juerg.frey@agroscope.admin.ch
+41 (0)58 460 63 32

Carole Enz, Service médias
Agroscope
Schloss 1, 8820 Wädenswil
carole.enz@agroscope.admin.ch
+41 (5)8 460 62 72

 +41 (5)8 460 62 72

Auteur:

AGROSCOPE
Internet: http://www.agroscope.admin.ch/index.html?lang=fr

Vers une nouvelle génération d’emballages alimentaires

Par Sebastián Escalón pour Inra France Publié le 17/08/2015 
 
 Les emballages alimentaires soulèvent parfois la méfiance des consommateurs, et ce, malgré leur indiscutable utilité. Un projet de recherche, mené par l’Inra France, a mis au point une plateforme permettant de maîtriser le risque que les substances présentes dans les matériaux d’emballage ou du suremballage migrent vers l’aliment. 
 
 
 Que serait le monde sans emballages alimentaires? Une chose est sûre : il ne serait pas facile d’y faire ses courses. Chaque caddy serait rempli d’un amas de steaks saignants, légumes et fromages écrasés, cookies en miettes et œufs cassés. L’emballage a bel et bien une place de choix dans notre société. Qu’il soit en verre, en bois, en plastique ou en métal, c’est lui qui protège l’aliment contre les contraintes et contaminations extérieures afin de maintenir son aspect, son goût et ses qualités nutritionnelles.
 
Pourtant, comme le rappelle Olivier Vitrac, chercheur au laboratoire Ingénierie Procédés Aliments (GENIAL), il existe une crise de confiance vis-à-vis de l’emballage. On l’accuse de polluer la planète, ou encore, de contaminer les aliments avec des substances nocives, comme par exemple les bisphénols ou les phtalates. Pour rétablir la confiance du consommateur et répondre aux préoccupations du citoyen, les industriels de l’agroalimentaire et de l’emballage doivent réduire l’impact écologique du conditionnement et minimiser le risque de contamination des aliments par des substances contenues dans celui-ci. C’est là que la recherche scientifique a son mot à dire.

Un outil pour réduire les risques

SafeFoodPack Design est un projet de recherche qui associe des organismes de recherche, l’Inra en tête, des professionnels de l’emballage et des centres techniques. Son but : évaluer les phénomènes de migration  liés aux emballages alimentaires afin de mieux les prévenir. « Les outils que nous développons permettent aux industriels d’identifier de mauvaises pratiques, de mauvais designs ou l’utilisation peu appropriée de certains matériaux ou substances », explique Olivier Vitrac.
Le projet cherche tout d’abord à identifier les possibles voies de contamination de l’aliment à toutes les étapes de la filière : de la fabrication des matériaux à leur utilisation pour le conditionnement, sans oublier le transport et la préparation des aliments.  

Point important, en matière d’emballage, se contenter de suivre les normes n’est plus satisfaisant. Celles-ci ne sont pas assez harmonisées entre états de l’Union européenne et ne présentent pas le même niveau de sécurité pour tous les matériaux. 

L’une des actions menée par l’équipe de GENIAL a été de déterminer la nature des composants et des substances contenues dans une centaine d’emballages différents.  Ainsi, les chercheurs ont obtenu une base de données représentative des contaminants potentiels des emballages utilisés actuellement par l’industrie.
Les chercheurs ont alors conçu une plateforme permettant de  prévoir la contamination des aliments à partir des seules informations de conception de l’assemblage et de leur utilisation attendue. Cet outil d’évaluation des risques, inspiré de méthodes utilisées dans l’industrie aéronautique, permet ainsi aux industriels de comparer différentes solutions techniques et de choisir le meilleur compromis dès la conception de l’emballage.

Objectif : emballer les industriels

L’un de buts principaux des chercheurs est de voir les industriels modifier leurs pratiques sur la base de concepts de sécurité préventive. Déjà, 400 industriels ont été formés à l’utilisation de ces outils en accès libre et qui peuvent être modifiés. Les chercheurs ont transféré aux centres techniques l’assistance et l’expertise aux industries. En effet, ce sont ces entreprises spécialisées peuvent concevoir de nouveaux services d’assistance et d’expertise pour l’industrie de l’emballage et l’industrie alimentaire. Ces travaux permettront sans doute de rétablir progressivement la confiance du consommateur vis-à-vis des produits alimentaires et de leur conditionnement.

 

dimanche 16 août 2015

Le processus d'empoisonnement des abeilles provoqué par les pesticides (rediffusion)

Par

Le processus d'empoisonnement des abeilles provoqué par les pesticides (rediffusion)
               Test toxicologique. Les abeilles prélèvent une solution sur un abreuvoir. ©INRA/Nicolas Morison

Dans le monde entier, les colonies d’abeilles domestiques disparaissent, laissant les fleurs en manque de pollinisation, au point qu’il arrive que les arboriculteurs fassent appel à des apiculteurs et louent leurs ruches le temps de la pollinisation.
Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer ce déclin des abeilles, en particulier les pesticides qui sont largement utilisés en agriculture. Dans le Midi de la France, l'unité « Abeilles », de l'Institut national de la recherche agronomique, cherche à comprendre ce phénomène.



  Écouter le reportage:


http://www.rfi.fr/emission/20150816-le-processus-empoisonnement-abeilles-provoque-pesticides-rediffusion#