jeudi 1 décembre 2016

Bientôt dans vos assiettes, les protéines du futur

                             De la viande dans une boîte de Pétri : le chercheur néerlandais Mark Post est parvenu à cultiver de la viande in vitro.
De la viande dans une boîte de Pétri : le chercheur néerlandais Mark Post est parvenu à cultiver de la viande in vitro.Crédits : David Parry - Reuters

Avec 9 milliards d'êtres humains en 2050, un des enjeux majeurs pour nourrir la population sera la production de protéines. Alors légumineuses, insectes ou viande in vitro, quelles sont les alternatives pour en produire en quantités suffisantes ?

De la viande produite en laboratoire ou bien des insectes pour accompagner nos légumes ? On en est encore loin, mais à en croire les projections, d'ici quelques dizaines d'années, il pourrait bien s'agir d'une nécessité."Toutes les études montrent que c'est sur la quantité de protéines qu’on sera le plus limités", explique d'entrée de jeu Jean-Michel Chardigny, directeur de recherches au Département Alimentation Humaine à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra). D'après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), d'ici à 2050, la population mondiale devrait en effet être passée de 7,4 milliards d'êtres humains à plus de 9,1 milliards. Pour nourrir une telle quantité d'individus, la production alimentaire devra augmenter de 70 %.
"Dans tous les pays du monde, quand la richesse augmente, quand le PIB augmente, la part de protéine animale dans la consommation augmente. Evidemment, on ne part pas du même niveau quand on regarde le Bangladesh et les Etats-Unis, mais on a toujours cette tendance-là, et en particulier quand on regarde les populations indiennes ou chinoises. Cette tendance fait qu’on a, à l’échelle planétaire, une plus forte demande en protéines, et plus particulièrement en protéines animales. Si nous n'évoluons pas avec des sources nouvelles, c’est clair que nous allons droit dans le mur en terme de sécurité alimentaire mondiale." Jean-Michel Chardigny
Malgré un infléchissement de la consommation de protéines d'origine animale dans les pays occidentaux, notamment dû aux crises alimentaires successives (vache folle, abattoirs, etc.), l'augmentation générale de la population tire encore la demande vers le haut. "Dans les pays occidentaux, on a des apports excessifs en protéines. On en consomme plus que ce dont nous avons besoin, mais surtout on consomme à peu près deux tiers de protéines d’origine animale pour un tiers de protéines d’origine végétale, alors que les recommandations sont plutôt de l'ordre moitié-moitié, rappelle Jean-Michel Chardigny. [...] Il y a pourtant pas mal de sources alternatives autres : les protéines végétales mais aussi les algues, les insectes, etc. Toutes ces sources alternatives sont des options, même si elles ne sont pas toutes au même niveau d’avancement et de développement." Petit tour d'horizon de ces solutions multiples.
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