vendredi 3 juin 2016

De nouveaux OGM se cachent-ils dans nos assiettes ?

Par Valentine Poignon publié le 03/06/2016



L’apparition sur le marché de techniques de créations de nouveaux végétaux crée de nombreuses polémiques. La Commission européenne doit prochainement rendre son verdict sur ces nouveaux végétaux issus de la biotechnologie.
Les « NPBT » ou « NBT », pour New Plant Breeding Techniques, « Nouvelles techniques de sélection des plantes » consistent à couper de l’ADN dans le but de modifier ou d’éteindre certains gènes. Habituellement, la technique la plus courante utilisé pour les OGM est la transgénèse: un gène étranger est introduit dans un génome (code de l’ADN) et transforme directement l’ADN de l’organisme. Pour les NPBT, même si on ne parle pas encore officiellement d’OGM, il s’agit d’une modification génétique des plantes afin de les rendre plus résistantes.
Les ONG environnementales décrient ces nouvelles biotechnologies et dénoncent une appellation détournée. Pour elles, ces nouvelles biotechnologies qui consiste à intervenir dans l’ADN de la plante relèvent bien d’organisme génétiquement modifié. Pendant ce temps, les grandes firmes agrochimiques se frottent les mains en vantant la rapidité de ces procédés et le profit qu’ils génèrent.

D’éventuels nouveaux OGM qui rapporteraient gros

La Commission européenne est sur le poing de rendre sa décision concernant la qualification de ces nouvelles techniques. Si elles ne sont pas qualifiées d’OGM, les NPBT pourront ne pas être soumises à la réglementation imposée par l’Europe. Elles pourront être cultivées et commercialisées sans évaluation ni traçabilité.
Pour ses fabricants, les NPBT sont une véritable alternative aux OGM classiques obtenus par transgénèse. Les entreprises agro-alimentaires, elles, voient en ces nouvelles technologies un gain de précision et de rapidité qui pourraient rapporter gros. On comprend pourquoi les enjeux économiques et agronomiques de ces biotechnologies motivent les futurs utilisateurs. Mais pour les organismes écologiques, la technique est différente de celle des OGM mais le résultat reste identique.

Débat mouvementé au Haut Conseil des Biotechnologies

Depuis 2008, la Commission européenne peine à rendre sa décision sur la qualification ou non de ces biotechnologies en tant qu’OGM. Le silence se fait également sentir au sein du gouvernement.
De son côté, le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) a traité les plantes nées des NPBT au cas par cas. Pour certains cas, les plantes dont le génome a été modifié sont identiques aux plantes non modifiées (issues d’un croisement conventionnel). Il n’y a donc aucune raison de les soumettre à une réglementation OGM. Le Haut Conseil des Biotechnologies propose donc d’encadrer seulement certaines de ces techniques.
Ce rapport a semé la discorde au sein de l’instance puisque plusieurs chercheurs ont démissionné. C’est le cas de Yves Bertheau, chercheur à l’Institut national de la recherche agronomique. Invité sur France Inter il y a un mois, ce scientifique jugeait d’importantes fautes dans les résultats des travaux du conseil.
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L’apparition sur le marché de techniques de créations de nouveaux végétaux crée de nombreuses polémiques. La Commission européenne doit prochainement rendre son verdict sur ces nouveaux végétaux issus de la biotechnologie.


Les « NPBT » ou « NBT », pour New Plant Breeding Techniques, « Nouvelles techniques de sélection des plantes » consistent à couper de l’ADN dans le but de modifier ou d’éteindre certains gènes. Habituellement, la technique la plus courante utilisé pour les OGM est la transgénèse: un gène étranger est introduit dans un génome (code de l’ADN) et transforme directement l’ADN de l’organisme. Pour les NPBT, même si on ne parle pas encore officiellement d’OGM, il s’agit d’une modification génétique des plantes afin de les rendre plus résistantes.


Les ONG environnementales décrient ces nouvelles biotechnologies et dénoncent une appellation détournée. Pour elles, ces nouvelles biotechnologies qui consiste à intervenir dans l’ADN de la plante relèvent bien d’organisme génétiquement modifié. Pendant ce temps, les grandes firmes agrochimiques se frottent les mains en vantant la rapidité de ces procédés et le profit qu’ils génèrent.



 




D’éventuels nouveaux OGM qui rapporteraient gros


La Commission européenne est sur le poing de rendre sa décision concernant la qualification de ces nouvelles techniques. Si elles ne sont pas qualifiées d’OGM, les NPBT pourront ne pas être soumises à la réglementation imposée par l’Europe. Elles pourront être cultivées et commercialisées sans évaluation ni traçabilité.


Pour ses fabricants, les NPBT sont une véritable alternative aux OGM classiques obtenus par transgénèse. Les entreprises agro-alimentaires, elles, voient en ces nouvelles technologies un gain de précision et de rapidité qui pourraient rapporter gros. On comprend pourquoi les enjeux économiques et agronomiques de ces biotechnologies motivent les futurs utilisateurs. Mais pour les organismes écologiques, la technique est différente de celle des OGM mais le résultat reste identique.



Débat mouvementé au Haut Conseil des Biotechnologies


Depuis 2008, la Commission européenne peine à rendre sa décision sur la qualification ou non de ces biotechnologies en tant qu’OGM. Le silence se fait également sentir au sein du gouvernement.

De son côté, le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) a traité les plantes nées des NPBT au cas par cas. Pour certains cas, les plantes dont le génome a été modifié sont identiques aux plantes non modifiées (issues d’un croisement conventionnel). Il n’y a donc aucune raison de les soumettre à une réglementation OGM. Le Haut Conseil des Biotechnologies propose donc d’encadrer seulement certaines de ces techniques.


Ce rapport a semé la discorde au sein de l’instance puisque plusieurs chercheurs ont démissionné. C’est le cas de Yves Bertheau, chercheur à l’Institut national de la recherche agronomique. Invité sur France Inter il y a un mois, ce scientifique jugeait d’importantes fautes dans les résultats des travaux du conseil.




 

Par Valentine Poignon publié le 03/06/2016
Par Valentine Poignon publié le 03/06/2016
Par Valentine Poignon publié le 03/06/2016

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