Dans
les campagnes françaises, les agriculteurs conventionnels frappés par
la crise ne dédaignent plus l’agriculture bio. Certains l’envisagent
même comme une solution à leurs problèmes. Ils s’interrogent cependant
sur sa capacité à nourrir le monde, qui comptera 9 milliards d’habitants
en 2050. Une étude
réalisée par deux agronomes américains – John Reganold et Jonathan
Wachter – pourrait les rassurer. On savait déjà que les écarts de
rendements entre agriculture conventionnelle et agriculture bio, qui
sont de 20% en moyenne en faveur de l’agriculture chimique, pouvaient
être réduits à 9% en polyculture bio comparé à une monoculture
conventionnelle [1].
Mais John Reganold et Jonathan Wachter affirment que la bio peut faire encore mieux, notamment en cas d’épisodes climatiques extrêmes. « En cas de sécheresses sévères, qui risquent d’augmenter avec le réchauffement climatique, les fermes biologiques ont un meilleur rendement parce que leurs sols sont mieux préservés et donc mieux à même de retenir l’eau », remarque John Reganold. Selon les chercheurs, un meilleur financement de la recherche pourrait encore améliorer la rentabilité de ces cultures sans pesticides. À développer notamment : des variétés adaptées à des modes de cultures sans pesticides ni engrais. Les deux chercheurs rappellent aussi que l’agriculture biologique est finalement plus profitable aux producteurs, car les prix sont plus rémunérateurs [2].
Les fermes bios comprennent aussi de nombreux avantages environnementaux : les sols stockent davantage de carbone et s’érodent moins. Terre et eau sont moins pollués. Les émissions de gaz à effet de serre sont plus faibles. Contrairement à l’agriculture conventionnelle, l’agriculture biologique permet une augmentation de la biodiversité des plantes, des insectes, des animaux, des microbes et de la diversité génétique en général. Cette biodiversité augmente les services rendus par la nature, comme la pollinisation, et renforce la capacité des systèmes agricoles à s’adapter aux changements, climatiques par exemple. Les agriculteurs qui travaillent en bio contractent moins de maladies chroniques que leurs collègues conventionnels. « Il ne s’agit pas seulement de produire assez, mais de faire en sorte que l’agriculture soit respectueuse de l’environnement, et de s’assurer que la nourriture va bien à ceux et celles qui en ont besoin, souligne John Reganold. Si on regarde les calories produites per capita, il y a suffisamment de nourriture pour sept milliards de personnes actuellement, mais nous en gaspillons 30 à 40 % ! »
Mais John Reganold et Jonathan Wachter affirment que la bio peut faire encore mieux, notamment en cas d’épisodes climatiques extrêmes. « En cas de sécheresses sévères, qui risquent d’augmenter avec le réchauffement climatique, les fermes biologiques ont un meilleur rendement parce que leurs sols sont mieux préservés et donc mieux à même de retenir l’eau », remarque John Reganold. Selon les chercheurs, un meilleur financement de la recherche pourrait encore améliorer la rentabilité de ces cultures sans pesticides. À développer notamment : des variétés adaptées à des modes de cultures sans pesticides ni engrais. Les deux chercheurs rappellent aussi que l’agriculture biologique est finalement plus profitable aux producteurs, car les prix sont plus rémunérateurs [2].
Les fermes bios comprennent aussi de nombreux avantages environnementaux : les sols stockent davantage de carbone et s’érodent moins. Terre et eau sont moins pollués. Les émissions de gaz à effet de serre sont plus faibles. Contrairement à l’agriculture conventionnelle, l’agriculture biologique permet une augmentation de la biodiversité des plantes, des insectes, des animaux, des microbes et de la diversité génétique en général. Cette biodiversité augmente les services rendus par la nature, comme la pollinisation, et renforce la capacité des systèmes agricoles à s’adapter aux changements, climatiques par exemple. Les agriculteurs qui travaillent en bio contractent moins de maladies chroniques que leurs collègues conventionnels. « Il ne s’agit pas seulement de produire assez, mais de faire en sorte que l’agriculture soit respectueuse de l’environnement, et de s’assurer que la nourriture va bien à ceux et celles qui en ont besoin, souligne John Reganold. Si on regarde les calories produites per capita, il y a suffisamment de nourriture pour sept milliards de personnes actuellement, mais nous en gaspillons 30 à 40 % ! »
Notes
[1] Sur les différences de rendements entre agriculture bio et agriculture conventionnelle, lire cette étude.
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