samedi 9 juillet 2016

La culture de la tomate: la désinfection du sol


La tomate est l’une des plus importantes cultures maraîchères dans la région du Souss. En système de production intensif, la culture est confrontée à un nombre important de problèmes liés aux agents pathogènes du sol, baisse de vigueur et chute de rendement. La désinfection du sol peut contrôler les problèmes telluriques du sol (les nématodes) et améliorer le développement de la culture de la tomate.

Avant la mise en place de la culture, il faut procéder au désherbage et au labour. Cette dernière technique consiste à remuer profondément le sol tout en enlevant les objets solides pour permettre un meilleur enracinement des jeunes plants. La désinfection du sol se repose sur plusieurs méthodes de lutte (solarisation, désinfection chimique et biofumigation), l’interaction de ces techniques peut aboutir souvent à de bons résultats.

La solarisation est une technique mise au point vers 1975. C’est une pasteurisation du sol qui consiste à élever sa température dans ses couches superficielles (de 30 à 40 cm), pendant une durée suffisamment longue (de 3 à 7 semaines) qui a pour objectif de détruire certains organismes indésirables. Ce réchauffement est obtenu en recouvrant le sol d’un film plastique transparent après un arrosage abondant.

Les produits chimiques pour la désinfection du sol peuvent avoir un large spectre d’activités sur les organismes nuisibles particuliers (fongicides et nématicides). La désinfection du sol se repose sur l’utilisation du 1-3 Dichloropropène, un fumigant liquide de pré-plantation qui s’évapore rapidement et se diffuse comme un gaz à travers le sol via le système d’irrigation. 1.3-D est habituellement utilisé en combinaison avec d’autres produits chimiques tels que le chlorapicrine, le métame de sodium. Il fournit une lutte efficace contre les nématodes, les insectes, quelques champignons pathogènes.

La biofumigation est basée sur la libération de molécules toxiques et volatiles lors de la dégradation de certaines plantes. Il est recommandé de combiner cette technique à la solarisation. L’efficacité de la biofumigation dépend de plusieurs facteurs: Le broyage des plantes riches en glucosinolates (doit être assez fin pour réussir la biofumigation) et la transformation des glucosinolates en isothio- et thiocyanates (une réaction biochimique dont la vitesse est fortement influencée par la température). Les plantes les plus utilisées à effet nématicide sont la tagete, le radis fourrager et la moutarde.


 

Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2016-2025

Le rapport des Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2016-2025 présente une analyse des marchés nationaux, régionaux et mondiaux de produits agricoles de 41 pays et 12 régions, dont les pays membres de l’OCDE (l’Union européenne est représentée comme une région) et d’importants producteurs agricoles, tels que l’Inde, la Chine, le Brésil, la Fédération de Russie et l’Argentine. Le chapitre spécial de cette édition est consacré aux perspectives et aux défis du secteur agricole en Afrique subsaharienne. Cette édition représente la douzième année de coopération entre les deux organisations.



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Viticulture biologique: Parution d’un recueil de pratiques innovantes, intrigantes et inspirantes

Vendredi 08 juillet 2016 par Alexandre Abellan


Un carnet listant des idées de réduction des intrants ou d’adaptation aux contraintes bio vient d’être dévoilé. Un tour d'horizon qui permet à chacun de tester chez lui des pratiques qui fonctionnent chez d'autres... En attendant une validation plus officielle.
En 114 pages, le « Recueil de pratiques observées en viticulture biologique » de l'’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) et de l'Institut Technique de l'Agriculture Biologique (ITAB) propose un tour d’horizon des trucs et astuces mis en place localement par des vignerons bio. 

Dévoilé à l’occasion du salon Tech & Bio (5-6 juillet 2016 à Libourne), ce carnet fait la liste de pratiques observées durant l’hiver 2014-2015 dans les bassins viticoles d’Aquitaine, de Bourgogne et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Première réalisation concrète du projet Casdar Vitinnobio*, cet outil a pour objectif de communiquer ces innovations au plus grand nombre.


« Notre première cible, c’est le vigneron bio. Mais même en conventionnel, il y a toujours à piocher chez les uns et les autres. Certaines pratiques pourront sembler banales, d’autres devraient intéresser par leur bricolage du matériel » explique Audrey Petit, référente bio pour l'IFV de Gaillac. Dans le livret, on trouve aussi bien la complantation par forçage en mini-serre à Blaye (pour réduire la mortalité des plants) que l’application d’un broyat de branches à la fin de l’hiver en Beaujolais (pour fertiliser et réduire l’érosion), ainsi que la modification d’un chariot élevateur en enfonce-piquet à Bordeaux (pour planter deux piquets en même temps), voire l’utilisation de moutons pour l’entretien hivernal des sols en Bourgogne (pratique encore balbutiante).

Des constats plus que des conseils

Mais attention, « ces pratiques ne sont pas validées ou jugées techniquement. Il s’agit de transférer des techniques qui marchent au niveau local, sans garantir qu’elles sont bien transposables » prévient Audrey Petit. D’où l’interrogation dans le sous-titre de ce recueil, « des pistes pour innover ? », qui invite à prendre les pincettes les plus prudentes. Toujours en cours, le projet Vitinnobio doit désormais évaluer une douzaine de ces pratiques innovantes, afin d’en étudier les impacts économiques et environnementaux.

Actuellement disponible au format papier, le recueil doit bientôt être mis à disposition, gratuite, via le web.





mardi 5 juillet 2016

10e rapport HLPE



10e rapport HLPE , le développement agricole durable pour la sécurité alimentaire et de la nutrition : quels rôles pour le bétail ?






Llien vers le résumé et les recommandations, en français, diffusés précédemment