vendredi 5 juin 2015

Transformer les déchets organiques en protéines à l'aide de larves de mouche


Des chercheurs de l'Université technique (TU) de Dresde (Saxe-  Allemagne) se sont intéressés à une technique originale de conversion de la biomasse : élever industriellement des larves de mouches tropicales pour décomposer la biomasse végétale.

Les mouches de la famille des Stratiomyidae se nourrissent de déchets organiques et produisent des larves riches en protéines. En plaçant ces "nuisibles" dans un bioréacteur, les ingénieurs de la TU de Dresde parviennent à décomposer 300 tonnes de déchets végétaux en 120 tonnes de biomasse riche en lipides et protéines. L'intérêt du procédé réside en particulier dans la faible place nécessaire à la conversion : un container maintenu à 28/29 °C est suffisant. La chaleur pourrait provenir d'un moteur de cogénération, fonctionnant au biogaz idéalement, pour utiliser au mieux les synergies (même matière première entrante). Le gisement de déchets végétaux utilisables est estimé entre 15 et 20 millions de tonnes pour l'Allemagne.

De nombreux champs d'application s'ouvrent à cette nouvelle ressource, le principal étant l'alimentation animale : les qualités nutritionnelles des larves seraient égales à celle de la farine de poisson. Mais d'autres secteurs, comme la pharmacie, les cosmétiques ou encore l'énergie, pourraient être intéressés.

Le concept est actuellement en phase de test et une installation pilote complète (méthaniseur + bioréacteur de larves) verra le jour mi-2016, en coopération avec les entreprises Bio.S Biogas GmbH, Fischer Elektronik-Bau GmbH et Kaden & Döring OHG. Le projet a, par ailleurs, reçu le soutien du Programme central d'innovation pour les PME et ETI (ZIM) du Ministère fédéral de l'économie allemand (BMWi). 


Pour plus d'information:  Site du programme central d'innovation pour les PME et ETI (en anglais et allemand) : http://www.zim-bmwi.de/zim-overview

Source:  "Fliegenlarven veredeln Abfalle zu Tierfutter", Article de la plateforme internet Biooekonomie, 28/05/2015 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/07Xoh

  Rédacteurs: Sean Vavasseur, sean.vavasseur@diplomatie.gouv.fr - http://www.science-allemagne.fr

Origine: BE Allemagne numéro 704 (4/06/2015) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/78615.htm

jeudi 4 juin 2015

Revue de presse hebdomadaire de l'INRAA du 31 mai au 04 juin 2015

Veuillez télécharger la revue de presse hebdomadaire de cette semaine relative aux activités du monde agricole nationale en format pdf:  https://drive.google.com/file/d/0B31_DDeBbdcnV0lfblZRV0djS0k/view?usp=sharing

Le génome de la patate douce cultivée contient Agrobacterium ADN-T avec des gènes exprimés : Un exemple d' une culture vivrière naturellement transgénique

The genome of cultivated sweet potato contains Agrobacterium T-DNAs with expressed genes: An example of a naturally transgenic food crop


Article version anglaise: http://www.pnas.org/content/112/18/5844

Khaled Moumen. DG de l’Institut national de protection des végétaux «La lutte biologique, une alternative...»

Publié le 03 /06/2015

Depuis des années, on évoque régulièrement dans le monde les effets nocifs des pesticides sur la santé. La population générale est directement confrontée à ces produits dans l’alimentation. Peut-on dire que le danger pèse réellement sur les Algériens ?
 
Le traitement des cultures avec les pesticides répond à des conditions d’utilisation très rigoureuses. Il faut savoir que ce traitement n’est pas systématique. Les conditions sont claires est connues, selon les recommandations internationales (index des produits phytosanitaires et conventions internationales).
Trois paramètres favorisent l’utilisation de ce ces pesticides, à savoir la présence d’insectes ou de maladies à un taux élevé, les conditions météorologiques et le stade phrénologique de la plante, c’est-à-dire la prédisposions de la plante à avoir une maladie. Sans ces conditions, il n’est pas obligatoire d’utiliser ces produits qui sont, il faut le rappeler, couteux et leur acquisition est aussi très réglementée.
Tous les produits phytosanitaires à usage agricole doivent faire l’objet d’une homologation préalable délivrée par l’autorité phytosanitaire (direction de la protection des végétaux et des contrôles techniques, DPVCT). Seules les variétés homologuées et inscrites au catalogue officiel des variétés sont autorisés à être produites, multipliées, importées, exportées, distribuées et commercialisées (art. 17 de la loi du 6 février 2005).
La commission d’évaluation ne peut retenir un produit et l’homologuer pour être commercialisé que sur la base d’un dossier de toxicologie et son homologation n’intervient que deux à trois années plus tard, une fois testé sur le terrain. Une fois homologué, le ministère de l’Agriculture délivre l’autorisation d’importation après étude du dossier et des échantillons, analysés par la suite au laboratoire de l’INPV pour conformité et qualité et pour vérifier certains paramètres physico-cliniques, pour délivrer à la fin un certificat de conformité.
Lequel sera vérifié par l’inspecteur phytosanitaire pour la libration du produit. Les utilisateurs de ces produits (grainetiers) doivent être soutenus, comme prévu par la loi par un ingénieur agronome mais ce n’est pas toujours le cas. Les mesures réglementaires pour l’acquisition et l’utilisation de ces produits sont telles que ce n’est pas tous les agriculteurs qui ont accès. Nos fruits et légumes ne présentent pas pour autant, me semble-t-il, des taux élevés de résidus de pesticides. Ce qui présente un risque faible de contamination.

Lire la suite de l'interview:  http://www.elwatan.com/actualite/la-lutte-biologique-une-alternative-03-06-2015-296386_109.php