lundi 8 décembre 2014

2015 Année internationale des sols: Des sols sains pour une vie saine

 

Nos sols sont en danger à cause de l’urbanisation croissante, de la déforestation, de la surexploitation et des pratiques de gestion des terres non durables, de la pollution, du surpâturage et du changement climatique. Le taux actuel de dégradation des sols menace notre capacité de répondre aux besoins des générations futures.
La promotion de la gestion durable des sols est essentielle pour un système alimentaire productif, de meilleurs moyens de subsistance et un environnement sain.

Le lancement de l’AIS est organisé dans le cadre de la 69e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, en concomitance avec des événements à Bangkok, à Rome et à Santiago. Le Directeur général fera l’ouverture de l’événement qui aura lieu à Rome le 5 décembre.
Le but de l'AIS est de sensibiliser à l'importance «des sols sains pour une vie saine». La communauté des sols à l'échelle mondiale est engagée en faveur de la sensibilisation et de la promotion d’une gestion durable de notre allié silencieux, les sols. À cette fin, plusieurs pays organisent des événements spéciaux le 5 décembre 2014 pour célébrer la Journée mondiale des sols et l'Année internationale des sols.
Vous organisez des événements qui auront lieu lors de la Journée mondiale des sols ou vous prévoyez des activités au cours de l'AIS 2015? Signalez-les en écrivant à soils-2015@fao.org, afin que vos manifestions soient insérées dans le calendrier des événements de l’AIS.

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Moteurs de recherche scientifiques : les alternatives à Google Scholar

Google Scholar n’est pas le seul à permettre aux universitaires, aux chercheurs et aux ingénieurs de dénicher la perle rare sur le Net. Explications.
 http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/web-thematique_89430/moteurs-de-recherche-scientifiques-les-alternatives-a-google-scholar-article_289389/



http://www.techniques-ingenieur.fr/


Du 15 au 17 décembre à El-Oued : 10e Salon de l’agriculture saharienne et steppique

PUBLIE LE : 07-12-2014

Le 10e Salon de l'agriculture saharienne et steppique  Sud'Agral se tiendra du 15 au 17 décembre à El Oued, avec la participation d'une douzaine de pays, et qui mettra un accent particulier sur l'exploitation de  l'énergie solaire dans le domaine agricole, ont indiqué dimanche à Alger les  organisateurs.
Quelque 66 exposants, dont 27 étrangers venant de 13 pays, devraient  participer à ce Salon qui a toujours pour slogan «Sahara terre d'avenir», a indiqué Amina Krimche, chargé de la communication du Salon lors d'une conférence de presse à Alger. L'espace d'exposition de cette manifestation professionnelle sera dédié  aux engins et équipements destinés au travail de la terre, le pompage, l'irrigation  l'élevage et du matériel pour la plasticulture, les intrants et les produits  phytosanitaires. Cette année, le Salon «verra aussi le renforcement de la présence d'équipements pour l'exploitation de l'énergie solaire dans le domaine agricole tel que le  pompage hydraulique ou des chambres froides fonctionnant à l'énergie solaire», a indiqué Mme Krimche. «Le Salon attire de plus en plus de fabricants étrangers qui viennent vendre des techniques avancées pour l'élevage, l'irrigation, le froid et l'utilisation des énergies propres dans l'agriculture», affirme la même intervenante.



Source de l'article:  http://www.elmoudjahid.com/fr/flash-actu/14901

dimanche 7 décembre 2014

Perception visuelle : chez les abeilles l'arbre ne cache pas la forêt

Paris, 4 décembre 2014


L'arbre cache-t-il la forêt, ou la forêt cache-t-elle les arbres ? Analysons-nous d'abord une image dans sa globalité pour ensuite nous concentrer sur les détails, ou bien portons-nous, au contraire notre attention sur les détails pour ensuite reconstruire l'image dans son intégralité ? Les travaux d'Aurore Avarguès-Weber et de Martin Giurfa du Centre de recherches sur la cognition animale (CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier) montrent que, contrairement à la plupart des animaux étudiés, les abeilles préfèrent compter sur la forme générale. Tout comme les humains, elles utilisent en priorité l'image globale. Cette étude est publiée le 3 décembre dans Proceedings of the Royal Society Biological Sciences. Aurore Avarguès-Weber, premier auteur de l'article, va recevoir une des bourses françaises L'Oréal – UNESCO pour les Femmes et la science pour l'ensemble de ses travaux sur la cognition chez les abeilles.

© Aurore Avarguès-Weber
Abeille devant un stimulus hiérarchique : un triangle (forme globale) composé de disques (détails).
Le dispositif au centre permet de récompenser l'abeille par une goutte de liquide sucré.


La perception visuelle a été étudiée en profondeur chez l'Homme et chez divers animaux, notamment des primates, afin de déterminer comment la vision permet de traiter et d'appréhender les images du monde qui nous entoure. Jusqu'à présent, les études indiquaient une différence profonde entre l'Homme et l'animal dans la façon de traiter des images : alors que l'Homme priorise une perception visuelle globale avant les détails, ce qui lui permettrait une reconnaissance plus rapide et efficace des objets, les animaux étudiés suivent en général la stratégie opposée : le détail passe avant la perception globale.
L'abeille dépend fortement de la vision pour naviguer efficacement dans son environnement et pour repérer et reconnaitre aussi bien les fleurs exploitées que sa ruche et ses alentours. Il était donc logique de s'intéresser à la perception visuelle de ce petit insecte. Cette étude, réalisée en collaboration avec des chercheurs australiens, met en évidence une exception à la différence homme/animal généralement observée. Les résultats obtenus montrent que, lorsqu'elles doivent choisir entre utiliser les détails ou la forme globale d'une image pour reconnaître une source de nourriture, les abeilles préfèrent se servir de la forme globale.
Les chercheurs ont utilisé des stimuli dits hiérarchiques, c'est-à-dire des images comportant deux niveaux d'analyse : une forme géométrique globale constituée par plusieurs éléments plus petits ayant une forme différente. Les abeilles ont été entraînées à rentrer dans un labyrinthe en forme de Y où elles doivent choisir entre deux images situées à chacune des branches, comme par exemple un triangle (forme globale) construit avec des petits disques (détails) d'une part et un carré construit avec des losanges d'autre part. Le choix d'un des stimuli était récompensé avec une gouttelette de sucre et l'autre pas.
Une série de tests a tout d'abord montré que les abeilles ont appris à reconnaître l'image permettant d'obtenir le sucre (triangle fait de disques) et qu'elles sont capables de percevoir et d'utiliser aussi bien les formes globales que les détails. Elles ont ensuite été confrontées à un choix problématique entre un triangle (information correcte) construit avec des losanges (information incorrecte) et un carré (information incorrecte) construit de disques (information correcte). Dans les deux cas, il y a présence d'une information correcte et d'une information incorrecte en conflit avec la mémoire de l'abeille. Face à ce dilemme, les abeilles ont préféré choisir le triangle et donc se fier à l'information globale plutôt qu'aux détails, de la même façon que nous le ferions.
Encore plus intéressant, ces travaux montrent aussi que les abeilles ont la capacité de faire évoluer leur choix suivant leur expérience individuelle, montrant ainsi une étonnante faculté d'adaptation de leur vision. Ainsi, si les abeilles sont entrainées avec des images simples (par exemple un seul petit disque) et récompensées pour leur attention aux détails, elles inverseront par la suite leur préférence. Du fait de leur capacité d'apprentissage, ces abeilles-là choisiront de se fier plutôt aux détails qu'à une information globale : elles considèrent que les détails sont plus informatifs que la forme générale de l'image car ils ont été utilisés comme indicateur de la présence de sucre auparavant.
Analyse visuelle globale et contrôle de l'attention ne sont donc pas des prérogatives humaines mais existent bel et bien chez l'abeille. Le défi futur reste de comprendre les mécanismes neuronaux qui confèrent de telles facultés à cet insecte, là où des structures cérébrales infiniment plus complexes semblent requises chez les humains.

Source de l'information:  http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3833.htm