lundi 8 août 2016

Appels à articles: Numéro spécial : Innovations. Revue d’économie et de management de l’innovation



Titre : Le changement climatique : nouvelle frontière pour l’innovation ?

Date limite d’envoi de texte : 30 septembre 2016

avant le 17 octobre 2016 : vos contributions pour la 2ème Conférence Agriculture et Changement Climatique

Climate ready resource use-efficient crops to sustain food and nutritional security qui aura lieu les 26-28 mars 2017 en Espagne

Site de l'évènement 

Proposer une contribution, avant le 17 octobre 2016


La fenêtre du vent

Des enseignants de l’École supérieure d’agronomie d’El-Harrach estiment que, dans un contexte de précarité alimentaire qui va en s’aggravant, le gouvernement devrait revaloriser le statut de leur établissement pour qu’il joue son plein rôle.

Par cette initiative, les deux scientifiques rappellent tous les prêcheurs du désert qui foisonnent dans le pays et qui essayent, avec une obstination de missionnaires, de convaincre les dirigeants qu’il est possible de bien faire. De telles entreprises, comme Care, pour le développement de l’entreprise, par exemple, suscitent à la fois admiration et exaspération. Admiration parce qu’il faut une forte dose d’optimisme pour s’attaquer au mur de mépris qui protège le pouvoir des alertes contre les dangers de ses ruineuses politiques et exaspération parce qu’il y a une part de comédie à faire semblant d’interpeller une autorité qui pourrait écouter en s’adressant à un pouvoir dont l’autisme est avéré. Ces “lanceurs d’alertes” académiques, on en rencontre dans tous les secteurs : économie, santé, éducation, environnement, urbanisme, sport… Un peu comme les chroniqueurs ou comme les pratiquants de “la fenêtre du vent”, ils ne se lassent pas de se remettre à l’ouvrage, malgré la vanité de leurs suppliques.

Il y a divergence de préoccupation. Ces experts et autres think tanks prêchent dans le désert pour un pouvoir autocentré qui ne se préoccupe que de sa pérennité. Rien à voir avec le souci des conditions de vie de la population dans la durée. Ce qui intéresse le pouvoir, et sa pratique de la gestion des ressources et leur allocation le montrent clairement, c’est de nous faire taire au présent. Comme nous apprécions nos dirigeants sur les effets à court terme de leur politique, nous leur facilitons la tâche : on veut du pain, du lait, de l’huile et du sucre pas chers maintenant. Et si possible des logements sociaux et des crédits sans intérêts. Même la retraite, on la veut maintenant. Comme Keynes, nous pensons qu’“à long terme nous serons tous morts”.
Étrange retour des choses que notre aveuglement nous impose : à force de subventionner l’abandon de l’agriculture, nous, nous payons notre alimentation au prix le plus cher. Une agriculture tellement abandonnée qu’il plane sur nous un risque alimentaire !

Pourtant, on ne peut pas dire que les autorités n’ont pas dépensé pour ce secteur. Sauf que les fonds distribués n’ont pas servi à la recherche agronomique : une partie - de la somme affectée au FNDA - a été détournée à Djelfa (des dizaines de milliards de dinars !) et l’autre a servi à effacer la dette… des agriculteurs à la veille de l’élection présidentielle 2009. Dans une gestion réglée par les échéances “électorales”, le bon terme n’est pas le long terme. Investir dans la recherche ou la stratégie, c’est perdre du temps et des ressources tactiques.

Soucieux de sa “stabilité” au jour le jour, il préfère à l’investissement les dépenses à effets -politiques - immédiats.


 

Les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées

7 août 2016 Par Corinne N Édition : Vert-tige


 Des chercheurs français démontrent que les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles possèdent un patrimoine génétique diversifié. L’exact contraire de ce que fait l’agriculture depuis 60 ans. 


"PARADIGME. "C’est un nouveau paradigme" s’enthousiasme Cyrille Violle, chercheur au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE-CNRS/université de Montpellier). Dans le cadre du projet PRAISE sur l’amélioration génétique des prairies semées (financé par l’Agence nationale de la recherche), le CEFE et l’Inra de Lusignan dans la Vienne ont mené une expérimentation originale par sa démarche et totalement nouvelle pour la science. "Pendant un an, nous avons cultivé sur 120 mini-parcelles de 1,2 m sur 1,3 cinq espèces fourragères (luzerne, trèfle blanc, ray-grass, dactyle, fétuque), explique Cyrille Violle. Des parcelles ont accueilli une seule plante en monoculture, d’autres les 5 en polyculture, et nous avons également fait varier la diversité génétique, certaines parcelles n’abritant qu’un seul type, d’autres cinq ou dix génotypes". Certaines parcelles ont été irriguées d’autres pas, pour vérifier le comportement des plantes en situation de sécheresse.