mardi 6 octobre 2015

Les pays d'Afrique du nord devraient rationaliser l’utilisation des ressources face aux changements climatiques (experts)

Publié le Mardi, 06 octobre 2015 


 
Les pays d’Afrique du Nord, notamment du Maghreb, sont contrains de rationaliser l’utilisation des ressources naturelles face à la baisse des précipitations, la sècheresse et la rareté des sols fertiles qui sont lesprincipaux effets des dérèglements climatiques, ont recommandé lundi des spécialistes en environnement.

Dans la région du Maghreb, les ressources en eau et en sol se réduisent davantage à cause des changements climatiques qui se manifestent notamment par la réduction des précipitations, des sècheresses prolongées et les hausses des températures, constatent Tabet Mahi, chercheur à l’université d’Oran.
Intervenant à la conférence internationale sur les changements climatiques, ce spécialiste estime la réduction des précipitations de 15% entre 1926 et 2006 en plus des décalages des régimes pluviométriques donnant lieu à des perturbations au niveau des saisons.

Autre conséquence de ces changements, l’envasement des barrages accentué par le manque de boisement en amont.

M. Tabet a recommandé dans ce sens de rationaliser les ressources en eau aussi bien conventionnelle ou non conventionnelles à travers le captage des eaux pluviales, la révision de la politique d’irrigation étant donné que l’agriculture consomme l’équivalent de 70% quantités mobilisées.

"L’irrigation doit être menée de façon réfléchie selon les besoins notamment pendant la période critique (mars et avril) où les cultures ont plus besoin d’eau", affirme ce spécialiste qui a présenté les impacts des changements climatiques sur les ressources en eau au Maghreb.

Il souligne aussi la nécessité de rationaliser l’utilisation de cette ressource en réduisant le gaspillage tout en appelant à la révision de sa tarification qui est l’un des facteurs encourageant son épuisement.

Dans le domaine agricole, l’enseignant chercheur au Centre international des hautes études agricoles en Méditerranée (CIHEAM), Omar Bessaoud, estime que les modèles agricoles maghrébins sont des modèles qui encouragent  l’intensification des ressource, alors que les changements climatiques de plus en plus sévères affectent particulièrement le secteur agricole.

« Ces politiques intensives et ces modèles de croissance très productivistes vont à contre courant» du développement durable, selon lui.

Il a mis en exergue le potentiel agricole réduit qui caractérise cette région dont le manque de foncier  (23 millions d’hectares) et la pression démographique sur les ressources (85 millions d’habitants). Le Maghreb dispose aussi d’une superficie irriguée très réduite, alors que les trois quart de sa surface (70%) est aride et semi-aride.

"Au Maghreb on demande à l’Agriculture d’être le modèle de développement alors que les ressources sont rares. Je suis pour (...) une croissance plus modérée de l’agriculture", a-t-il dit recommandant dans ce sens le développement d’autres activités dans les zones rurales qui abritent des populations agricoles.
La conférence qui se déroule sous le thème "Les changements climatiques: une réalité à prendre en compte dans les trajectoires de développement: modélisation, outil spatial et adaptation", intervient à quelques semaines de l’organisation de la conférence des Parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP-21), prévue à Paris du 30 novembre au 11 décembre prochains.
Les travaux de cette conférence à laquelle prennent part des experts de la région Afrique du Nord et Sahélo-saharienne, des agences spatiales, des représentants d'Organisations régionales, se poursuivront jusqu’à mardi en plénière et en ateliers et seront sanctionnés par des recommandations.

Source:  http://www.aps.dz/sante-sciences-tech/29558-les-pays-d-afrique-du-nord-devraient-rationaliser-l%E2%80%99utilisation-des-ressources-face-aux-changements-climatiques-experts




Faible production du miel dans les pays d'Afrique du nord

lundi, 05 octobre 2015


  La production du miel dans les pays d'Afrique du nord reste faible en dépit des potentialités importantes dont recèle cette région, a indiqué lundi à Alger une responsable auprès du ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche.
"Les pays d'Afrique du Nord disposent d'importantes potentialités mellifères, mais la production du miel reste faible", a indiqué la chargée du dossier apiculture au ministère, Karima Izeboudjen, lors d'une formation régionale sur les techniques modernes d'apiculture.
Cette faiblesse du niveau de production est dûe, a-t-elle expliqué, au manque de maîtrise des techniques de production intensive de la part des apiculteurs, aux changements climatiques ainsi qu'à la faiblesse de la transhumance, c'est-à-dire le déplacement des ruches en fonction de la production du nectar par fleur ou "miellé".

Concernant l'Algérie, la production apicole annuelle est de l'ordre de 6.000 tonnes actuellement et devra atteindre 10.000 tonnes/an à l'horizon 2019.
"L'Algérie s'est engagée depuis 2000 dans le développement de l'apiculture en l'érigeant en filière vu son impact sur le développement durable et la sécurité alimentaire, et ce, à travers des programmes visant sa modernisation et son intensification", selon Mme Izeboudjen.

La mise en oeuvre de ces programmes a permis l'accroissement du cheptel apicole qui est passé de 360.000 colonies d'abeilles en 2000 à 1,3 million de de colonies en 2015, a-t-elle expliqué.
S'exprimant, par ailleurs, sur les objectifs de cet atelier de formation, Mme Izeboudjen a affirmé qu'il s'agissait de renforcer la production du miel à travers des techniques de production modernes notamment l'intensification de l'essaimage artificiel et l'élevage des abeilles-reines, la valorisation des produits de la ruche (miel, pollen, cire, propolis et gelée royale) et la fabrication des ruches modernes.
Cette rencontre technique de trois jours fait suite à d'autres qui  s'étaient tenues dans d'autres sous-régions africaines, dans l'objectif d'assurer la protection de l'abeille et de contribuer à la sécurité alimentaire en Afrique, a-t-elle encore souligné.

Les participants viennent de Tunisie, de Libye, de Mauritanie, d'Egypte, du Soudan et du Kenya.
L'atelier est organisé par le Bureau interafricain des ressources animales de l'Union Africaine (UA-BIRA, siège à Nairobi), la Fédération algérienne des associations d'apiculteurs (FAAA) et l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRAA).

Source:  http://www.aps.dz/economie/29542-faible-production-du-miel-dans-les-pays-d-afrique-du-nord


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