jeudi 20 août 2015

Secteur de l’agriculture : Investir pour améliorer la qualité et diversifier les produits

Le Président de la République, qui a défini aux membres du Gouvernement le programme à suivre, visant, entre autres, la dynamisation de l’outil économique, a rappelé que le développement et la promotion de la production nationale constituent un des axes majeurs autour desquels doit s’inscrire l’ensemble des démarches sectorielles.

PUBLIE LE : 20-08-2015 |

L’agriculture est, dans cette démarche, un des segments structurants pour lequel  l’État a déjà consenti des efforts importants devant se traduire par des résultats tangibles en matière d’amélioration qualitative et quantitative de la production, en termes d’assurance de la sécurité alimentaire du pays.       
Tous les acteurs économiques et sociaux nationaux ont souligné leur disposition à contribuer à la conception et à la mise en œuvre des solutions qui mettraient l’économie nationale en situation de consolider sa croissance, de renforcer sa compétitivité, d’investir massivement, d’impulser un mouvement intensif de création d’entreprises et d’emplois et, partant, en situation de développer à grande échelle la production dans l’industrie, l’agriculture et les services, ce qui permettra d’accroître les exportations hors hydrocarbures.

Les orientations du Chef de l’État en termes de développement et de promotion de la production dans l’agriculture semblent prendre de la consistance dans la pratique, puisqu’un comité national de labellisation des produits agricoles du terroir a été mis en place, fin juillet dernier, dans le but d’accompagner les agriculteurs dans ce processus qui permet de garantir l’origine ou la qualité de leurs produits.
L’installation de ce comité intervient suite au décret exécutif, publié le 7 juillet 2013, portant sur le système de qualité des produits agricoles ou d’origine agricole pour la valorisation des produits agricoles, notamment du terroir, et ce en application des dispositions législatives et réglementaires prévues par la loi d’orientation agricole du 3 août 2008 qui définit l’architecture générale du système de reconnaissance de la qualité des  produits agricoles par des signes liés à l’origine, par des labels agricoles ainsi que des produits d’agriculture biologique.        
Ce comité, que le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche qualifie de nouvel outil, agit de concert avec les associations des producteurs et des éleveurs pour renforcer les autres instruments d’organisation de la production et de l’amélioration de la qualité des produits agricoles du terroir. Il est composé de représentants des administrations publiques de l’industrie, de l’agriculture, des ressources en eau, du commerce, des agriculteurs, des artisans, des institutions techniques, de la société civile et des consommateurs.
Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a présidé, au début du mois courant, aux travaux de la Journée nationale de l’Algérie à l’Exposition de Milan 2015, dont le pavillon national a axé sa thématique sur la valorisation du patrimoine agricole et le développement technologique, deux axes importants sur lesquels mise l’Algérie pour assurer sa sécurité alimentaire.

Multiplication des rencontres et mobilisation en faveur   d’une économie nationale diversifiée
D’autre part, le ministre qui a appelé à consacrer les périmètres  irrigués à la céréaliculture et à soutenir les activités de production de lait comme priorité, pour réduire de 80% les charges d’importation de ces produits, a insisté sur la mobilisation de tous les moyens du secteur au niveau central local afin de régler les problèmes auxquels font face les agriculteurs et les éleveurs, lors d’une réunion en présence du secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens et des cadres du secteur. Il a évoqué, à cette occasion, les questions liées à l’ouverture de l’investissement et au problème du foncier agricole, des impératifs pour la mise en œuvre du plan quinquennal, et les nouvelles orientations de l’économie nationale au plan de l’organisation des filières agricoles et de la production à l’horizon 2019 planchent sur la formation des agriculteurs, notamment les jeunes. Il s’agit de soutenir les jeunes agriculteurs dans les campagnes afin d’en faire la locomotive du secteur aux côtés des jeunes diplômés des universités et des instituts. Une réponse devant permettre le rajeunissement, la qualification et la disponibilité de la main-d’œuvre dans le secteur.
Le second segment de l’agriculture, les éleveurs et la production des viandes, a retenu l’attention du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche qui a affirmé la détermination de l’État  à développer la filière de l’élevage et la production des viandes rouges afin de favoriser la diversification de l’économie nationale.        
Lors d’une réunion avec les représentants des éleveurs, de la Fédération nationale des éleveurs et des filières de la production des viandes, le ministre a insisté sur la relance de la filière de la production de la viande afin d’augmenter la production et améliorer les prix et la qualité des produits en faveur de la diversification de l’économie nationale.   
    
Le ministre, qui qualifie les éleveurs de principal maillon de la chaîne de production des viandes rouges, les a appelés à faire confiance aux professionnels de cette filière et à libérer les potentialités dans ce domaine, en vue de hisser la production nationale. Il a également souligné l’importance de la concertation avec les opérateurs dans toutes les régions, dans le but de traiter tous les problèmes  qui se posent dans ce domaine et tenter de moderniser la filière.   
    
Le ministre a annoncé l’organisation de rencontres de terrain durant les semaines à venir afin d’unifier les efforts, d’aplanir les difficultés et de mobiliser les acteurs du secteur autour de l’économie nationale.
La pêche, un autre segment du secteur, nécessite, pour son développement, des efforts dans la requalification de la main-d’œuvre et une meilleure gestion des moyens disponibles. En effet, la formation, le recyclage et le perfectionnement de la ressource humaine sont au cœur de la stratégie de développement du secteur de la Pêche qui a mis en place un plan de formation de marins pêcheurs, opérationnel depuis 2013 dans huit instituts et écoles spécialisés ouverts dans plusieurs wilayas. Le but étant de refonder tous les modes de formation afin de les adapter aux exigences aussi bien des professionnels que des opérateurs économiques. 
      
À rappeler qu’en 2015, 1.059 professionnels ont été formés en termes de validation de leurs connaissances en tant que professionnels. Il est question d’améliorer la formation des marins pêcheurs pour rentabiliser l’outil de production, d’inculquer aux professionnels des connaissances sur la réglementation et le respect de l’environnement, ainsi que sur l’aquaculture. 

Houria Akram 

Source:  http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/81946


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