dimanche 21 juin 2015

Développement et souveraineté alimentaire : La nécessaire valorisation du secteur agricole

Publié le 21-06-2015

 L’accélération du rythme de croissance est tributaire d’une pleine valorisation du potentiel multisectoriel de l’Algérie.


L’objectif du gouvernement, établi à partir des orientations du président de la république, M. Abdelaziz Bouteflika, étant de bâtir une économie émergente, fondée sur le savoir et à la hauteur des exigences de productivité et de compétitivité tant sur le plan interne qu’au niveau du marché international. Il est également question de réindustrialiser le pays sur la base d’ une nouvelle politique engagée depuis quelques années en tant qu’enjeu majeur pour la transformation structurelle de l’économie algérienne, la densification du tissu économique et l’accroissement de la richesse et de l’offre d’emploi. Ajoutons  à cela le secteur de l’agriculture sur le quel mise l’Etat algérien en tant qu’alternative fiable à «l’or noir», et cela pour assurer l’autosuffisance alimentaire intérieure, mais aussi pour passer à l’exportation.   L’agriculture, demeure un grand potentiel  à exploiter pour lui faire jouer pleinement son  rôle dans la stratégie de développement global. Le développement rural et la revitalisation des espaces ruraux continueront à faire l’objet d’une démarche intégrée et intersectorielle. Ils figurent parmi les priorités du programme du Président de la République et de son gouvernement pour leur redynamisation.

L’action tendra à accroître sur l’actuel quinquennat, la superficie utile d’un million d’hectares supplémentaires à travers la valorisation de nouvelles superficies, notamment dans les Hauts plateaux et le Sud. De même que les superficies irriguées seront doublées pour atteindre, à l’horizon 2019, 25% de terre cultivée. Cette démarche est inscrite dans le nouveau programme du Président de la République pour la période de 2014-2019. Dans ce cadre, la protection et l’extension du patrimoine forestier, le développement de la steppe, la conservation des écosystèmes naturels et la lutte contre l’érosion des sols et la désertification bénéficieront d’une priorité avérée.

Le soutien public portera aussi sur la bataille des rendements. Dans ce cadre, la recherche agronomique bénéficiera de moyens additionnels et sera orientée vers le développement de variétés et espèces à rendement élevé. En outre, la vulgarisation agricole sera systématisée de même que le soutien à la production sera renforcé. Il s’agit d’augmenter la productivité dans les filières stratégiques que sont les céréales, les viandes rouges, les laitages et les légumes secs Une importance toute particulière est également  accordée à la formation des jeunes en leur facilitant l’accès aux terres agricoles et en les accompagnants dans le lancement et le développement de leurs exploitations.
La politique de régulation des marchés agricoles et agro-alimentaires sera affinée dans ses méthodes et élargie dans son champ d’application en vue de garantir des revenus décents aux producteurs tout en protégeant le pouvoir d’achat des citoyens, en améliorant la compétitivité des entreprises algériennes, qui est le meilleur moyen d’inciter le citoyen à consommer national et de contribuer à la réduction des importations. Des produits de qualité pour convaincre le consommateur.

C’est ainsi qu’il y a eu le lancement de la campagne nationale «Consommons algérien» organisée par le ministère du commerce qui appelle  à la nécessité de conforter la compétitivité des entreprises en quantité et en qualité afin de renforcer l’offre de produits locaux sur le marché. Il s’agit notamment d’interdire l’activité d’importations aux opérateurs étrangers et de mettre fin à la procédure de paiement des importations par anticipation. A cet effet, il a été proposé de diminuer les importations des produits agroalimentaires et électroménagers, ce qui pourrait occasionner une  économie  jusqu’à 10 milliards de dollars par an.
Une croissance économique forte et durable ne peut se réaliser qu’en s’appuyant, en premier lieu, sur son propre marché intérieur tout en prenant en charge les questions liées à l’amélioration de la qualité des produits fabriqués localement, à la maîtrise des coûts de production et à la densification et au développement de la chaîne logistique.

La mise à niveau de l’appareil national de production, l’amélioration de la qualité des produits et le renforcement des capacités de conservation et de stockage, le lancement de nouveaux produits et le développement de nouveaux procédés de fabrication constituent, des éléments à maîtriser afin de hisser le produit local au niveau des standards internationaux.

Kafia Ait Allouache

Source:  http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/79581

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