jeudi 27 octobre 2016

Les plantes sont de bons géomètres

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |
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                          Pins « tordus » dans une forêt de Poméranie occidentale, en Pologne.

Des chercheurs montrent que les végétaux ne se redressent pas à la verticale en sentant la gravité mais en mesurant leur inclinaison.

Tapez dans un moteur de recherche les mots-clés « forêt courbée » : vous serez impressionné par les images montrant la capacité des plantes à répondre à l’adversité. Elles se redressent à la verticale, même après avoir été sévèrement penchées par le vent ou un glissement de terrain. Comment font-elles pour savoir dans quelle direction pousser ?
Une équipe de chercheurs du CNRS et de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) à Marseille et Clermont-Ferrand vient d’apporter, dans Scientific Reports du 14 octobre, une réponse qui ­contredit le consensus précédent.

Les maçons savent bien que le fil à plomb est un moyen efficace pour trouver la verticale. La force de ­gravité, responsable de cette rectitude, est donc la principale suspecte pour expliquer le redressement des plantes.
« Changement fort de paradigme » 
 
Un autre indice est qu’il est ­possible de convaincre un humain qu’il accélère ou freine, par exemple dans un simulateur de vol, en inclinant plus ou moins sa posture. Il dispose en fait dans l’oreille de petits cristaux mobiles, qui appuient plus ou moins sur des cils microscopiques, convertissant ainsi le mouvement local en une force ressentie.

Or les plantes possèdent justement des grains d’amidon analogues, les statolithes, dans des ­ cellules appelées statocytes. L’hypothèse naturelle, et dominante, était donc que le déplacement de ces grains mesure une force et ­déclenche une cascade de réactions biochimiques conduisant à faire pousser différemment la plante sur les faces intérieure...


                                              

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