mardi 3 mars 2015

Workshop national sur la valorisation des races locales ovines et caprines : Les voies et moyens de préserver le cheptel national

«La valorisation des races locales ovines et caprines à faibles effectifs: un réservoir de diversité génétique pour le développement local», est le thème d’un workshop national qui a été organisé hier à Alger, au niveau de l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie, (INRA).

PUBLIE LE : 03-03-2015 | 0:00





 «La valorisation des races locales ovines et caprines à faibles effectifs: un réservoir de diversité génétique pour le développement local», est le thème d’un workshop national qui a été organisé hier à Alger, au niveau de l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie, (INRA).
Le directeur de l’INRA, M. Fouad Chehat, a déclaré que «l’objet du workshop est de réaliser un état des lieux pour les différentes races ovines et caprines en danger d’extinction, de partager les expériences en termes de stratégies, de méthodes et d’outils utilisés pour la caractérisation, la connaissance et la conservation des races à faible effectif, d’élaborer les lignes directrices pour la mise en place d’un programme national de conservation génétique et de mettre en place un réseau national d’information ayant pour mission de coordonner les opérations de prospection, d’inventaire, d’étude et de préservation de toutes les races ovines et caprines en voie de disparition, c’est-à-dire la constitution d’une base de données nationale.»  
Et d’ajouter : «ce programme a pour objectif d’identifier les effectifs restants dans chaque race de standardiser les races qu’on puisse les reconnaitre les une aux autres et de développer les effectifs. Aussi de faire un travail de génétique sur les caractéristiques des races de telle manière à repérer les gènes d’intérêt qu’il faut ré permettre leur valorisation et donner la capacité de résister aux changements climatiques d’une façon à avoir des animaux qui s’adaptent à toutes les situations.»
De son côté, le directeur des études au ministère de l’Agriculture, Idir Baïs, a indiqué  que «l’Algérie compte 30 millions de tètes entres ovin et caprins, dont 25 millions d’ovins ce qui constitue un patrimoine génétique important».   
Dans ce sens, M. Baïs a estimé que «ce patrimoine est constitué quasi-totalité de race locale ce qui reforme une grande diversité biologique compte tenu de notre grande détendu de notre territoire.» Dans sa communication «Situation Globale des Ressources Génétiques Animales en Algérie : État actuel et perspectives», le coordonnateur  Sous-Régional des RGAn Afrique du Nord, M. Mourad Abdelfettah a indiqué que «la diversité génétique des animaux d’élevage se perd, certaines races se raréfient, pour cause : leurs caractéristiques ne correspondent pas à la demande actuelle et leurs qualités n’ont pas été reconnues». Et d’ajouter : «lorsque la population d’une race diminue jusqu’à atteindre les 1.000 animaux, celle-ci est considérée comme rare et menacée. La FAO estime que « dans le monde, au moins une race animale d’élevage traditionnel s’éteint chaque semaine.»
Selon lui, trois facteurs sont considérés comme les causes principales du déclin de la diversité génétique de l’élevage, à savoir, la destruction des habitats naturels des races d’animaux, le développement de races animales génétiquement uniformes et les préférences des éleveurs et/ou des consommateurs pour certaines races (exp. Ouled Djellal pour les ovins).
Il est important de contrôler le nombre et de la taille des populations locales, de  développer et de le transférer des technologies adaptées (cryoconservation) et de développer des politiques et de programmes destinés à préserver les races locales.

Source:  http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/74339

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