samedi 22 novembre 2014

Montpellier : un conservatoire unique pour plantes méditerranéennes

OLIVIER SCHLAMA

  il y a 2 jours

C'est un projet qui se veut d'envergure mondiale. Conforme à la place de Montpellier (Hérault) dans le monde de la recherche agronomique, qui avec 2 300 scientifiques et 25 organismes, représente l'une des plus fortes concentrations de chercheurs dans ce domaine

C'est un projet qui se veut d'envergure mondiale. Conforme à la place de Montpellier dans le monde de la recherche agronomique, qui avec 2 300 scientifiques et 25 organismes, représente l'une des plus fortes concentrations de chercheurs dans ce domaine. Il s'agit du projet Arcad : un centre de conservation et d'études des ressources génétiques des espèces méditerranéennes et tropicales. "Pas moins de 60 000 échantillons y prendront place. C'est une première en France", explique en substance Jean-Louis Pham, chef de ce programme élaboré avec le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), l'IRD (institut de recherche pour le développement) et SupAgro (école supérieure en sciences agronomiques).

Chambres froides, congélateurs, plateaux d'analyses

"La partie recherche a été lancée en 2009, suivie d'un plateau technique en 2013", précise Jean-Louis Pham. Le projet atteindra "une visibilité maximum" avec la construction d'un bâtiment de 2 000 m2 (coût : 10 M€) sur le campus d'Agropolis, à Montpellier. Financé par le conseil régional et les instituts de recherche, il sera livré d'ici 2017. L'Union européenne a financé les plateaux techniques (3,5 M€) présentés en octobre aux scientifiques. Le site comprendra chambres froides, congélateurs, plateaux d'analyses, de quoi étudier séquençage et génotypes, connaître le pouvoir germinatif, développer des outils de reconnaissance automatique... Mais aussi une banque ADN avec une chaîne robotisée d'extraction et de purification, un stockage sécurisé des échantillons, etc.

Un secteur privé en quête d'innovation

"Un projet aussi complet n'a pas d'équivalent en France. L'objectif est de se positionner face à d'autres nations à la pointe comme la Hollande ou l'Allemagne et de faire émerger un centre de valeur internationale. Nous œuvrons pour transmettre ce patrimoine aux générations futures mais aussi pour répondre aux demandes du secteur privé en quête d'innovation et qui réclame de nouvelles variétés", précise Jean-Louis Pham. Et elles sont nombreuses, ces demandes, ne serait-ce que pour répondre au défi du changement climatique. L'ambition scientifique est aussi de comprendre comment la diversité des plantes cultivées a été façonnée par l'environnement et la main de l'homme.

Source de l'information: http://www.midilibre.fr/2014/11/19/un-centre-unique-pour-plantes-mediterraneennes,1084583.php

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