Le
 représentant de la FAO au Congo, Dieudonné Koguiyagda, a commenté ce 
rapport le 13 octobre à Brazzaville. Le document relève qu’il existe 
plus de 500 millions de petites fermes familiales dans le monde 
qui constituent plus de 98 % des exploitations agricoles. Ces fermes 
assurent au moins 56 % de la production agricole sur 56 % des terres. En
 dehors du nombre absolu d’exploitations, les agriculteurs familiaux 
travaillent également sur une part importante des superficies agricoles 
du monde. Les moyennes régionales sont de 85 % en Asie, 62 % en Afrique,
 83 % en Amérique du Nord et en Amérique centrale, 68 % en Europe et 18 %
 en Amérique du Sud.
Le document indique que les agriculteurs 
familiaux entretiennent des liens économiquement étroits avec le secteur
 rural. Ils contribuent de façon significative à l’emploi, notamment 
dans les pays en développement où l’agriculture emploie encore la 
majorité de la population active. En outre, les revenus additionnels 
générés par l’agriculture familiale sont dépensés dans l’économie locale
 non agricole. 
S’agissant de la production agricole, la 
Fao relève qu’au Brésil, les agriculteurs familiaux assurent en moyenne 
40 % de la production d’une sélection de cultures principales en 
travaillant sur moins de 25 % des terres. Aux États-Unis, les 
agriculteurs familiaux assurent 84 % de toute la production pour des 
ventes de 230 milliards de dollars sur 78 % des terres cultivées. À 
Fidji, les agriculteurs familiaux produisent 84 % des ignames, du riz, 
du manioc, du maïs et des haricots sur seulement 47,4 % des terres.
Le représentant de la FAO au Congo a 
insisté sur le fait que les agriculteurs familiaux ont besoin d’un cadre
 stratégique favorable impliquant la valorisation de leurs multiples 
contributions ainsi que leur prise en compte dans les politiques et 
dialogues nationaux. Une option préconisée dans le but d’éradiquer la 
faim et de garantir la sécurité alimentaire. Par conséquent, les pays 
doivent énoncer clairement leur définition de l’agriculture familiale et
 recueillir des données sur le secteur.
À l’échelle nationale, le succès du 
développement de l’agriculture familiale repose sur divers facteurs. On 
cite : les conditions agro-écologiques et les caractéristiques 
territoriales ; l’accès aux marchés, à la terre et aux ressources 
naturelles, à la technologie et aux services de vulgarisation, aux 
services financiers ; les conditions démographiques, économiques et 
socioculturelles ; la disponibilité d’un enseignement spécialisé. Selon 
l’orateur, citant le document, les politiques agricoles, 
environnementales et sociales ciblées sur les agriculteurs familiaux 
sont indispensables pour apporter des changements tangibles et des 
améliorations durables.
Il ressort que les agriculteurs familiaux 
forment un vaste groupe très diversifié. Le concept d’agriculture 
familiale varie selon les régions et devrait s’adapter aux traditions 
culturelles et aux contextes nationaux. Ainsi, la FAO  considère que 
l’agriculture familiale « englobe toutes les activités agricoles 
reposant sur la famille en relation avec de nombreux aspects du 
développement rural. L’agriculture familiale permet d’organiser la 
production agricole, forestière, halieutique, pastorale ou aquacole qui,
 sous la gestion d’une famille, repose essentiellement sur  de la 
main-d’œuvre familiale comprenant aussi bien les hommes que les femmes».
Rappelons que chaque année, la FAO et ses 
États membres célèbrent la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) le 
16 octobre, date anniversaire de la création de la FAO en 1945. Cette 
année, la JMA a retenu le thème de l’agriculture familiale. 
Nancy France Loutoumba

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